Gangstabab, chanteur à tubes ? En 2014, il a, pendant des mois, été à la tête des hits avec son « Hanambady aho ». 2015, il renouvelle l’exploit. Avec « Ianao iny », le chanteur est sur toutes les chaînes, sur toutes les ondes. Quelques semaines, voire quelques jours à peine après sa diffusion, son duo avec Puccinah est déjà sur toutes les lèvres. Son secret ? Sa verve, son humour et de jeunes et talentueux musiciens qui persévèrent pour percer la scène locale, avec un style peu commun.
Avec deux albums à son actif, « Amontana » et « Aviavy », Gangstabab a remis au goût du jour, mais surtout a fait du « kabary » une tendance. Il commence à apprendre le kabary en 2003. Il a mélangé cela avec de l’argot et ça a plu. Effectivement, la recette a pris. Très impliqué dans le « soatoavina », les essences de la culture malgache, dont le « kabary » fait partie intégrante, Gangstabab a fait un pont entre l’intérêt des jeunes d’aujourd’hui, beaucoup plus tournés vers les cultures occidentales et la culture malgache. Toutes les chansons à travers ses deux albums sont basées sur des « kabary ». Son premier titre, extrait de son premier album « Ankavanan-dRay », a été très avant-gardiste. Pour se faire une place dans ce monde très serré du show biz, il a dû un peu jouer la carte de la provocation. La réaction a plutôt été mitigée, mais avec le temps, le message est passé. Gangstabab, au fil des années, s’est fait une place dans le paysage musical. Sa notoriété commence même à dépasser les frontières : France, Canada, Etats-Unis… Et ce n’est certainement pas près de s’arrêter.
Mahetsaka
