
Sa rentrée était très attendue par son public. Ceux qui sont venus vendredi dernier n’ont pas été déçus par son humour décalé et ses textes à l’ironie parfois mordante.
Ce n’est pas sa casquette de « mpikabary » qu’Alban Rakotoarisoa a coiffé lors de ce spectacle signant sa rentrée après une assez longue éclipse, mais celle de Gangstabab, le slameur, le poète et le musicien qui évoque les problèmes de la société de manière légère mais sans occulter le sérieux de la situation. Ganstabab est un véritable magicien des mots qu’il accompagne d’une musique entraînante. Vendredi dernier, il était sur scène avec des musiciens talentueux et une choriste à la voix prenante. La musique des mots se mêlait parfaitement à celle très moderne de ses compagnons à ses côtés. A l’arrivée, il a enflammé toute une salle qui a été ravie de le voir en véritable showman et de l’entendre rendre compte de certaines réalités avec humour. Il a présenté les différents titres de son nouvel album « Aviavy » avec l’aisance d’un véritable homme de scène. Il fut compatissant en évoquant « Ranabavy », la péripatéticienne, il fut caustique et même féroce en parlant des « mpanao pôlitika ». Il fut carrément ironique en se moquant des « mpisolelaka ». Vendredi dernier, il présenta un beau spectacle où l’on ne s’ennuya pas un seul instant et il a donné à tous ceux qui étaient présents l’envie d’acheter ce nouvel album. D’autres showcases vont avoir lieu prochainement. Ganstabab se produira à Paris le 25 juillet prochain.
Patrice RABE