Il est devenu la coqueluche des auditeurs et des téléspectateurs des stations de la capitale. Cette immense popularité le ravit et l’étonne à la fois, mais il compte bien la gérer et conduire sa carrière de manière réfléchie.
Son tube « Hanambady aho » est devenu l’un des morceaux les plus appréciés du public. Ce sont des dizaines de milliers d’admirateurs qui fredonnent les paroles de cette chanson à longueur de journée. Bambins, adolescents et parents le font avec un réel plaisir, consacrant ainsi un fait de société que l’on ne peut pas passer sous silence. L’artiste, en le traitant avec humour, interpelle les jeunes, les adultes et les personnes plus âgées et conscientise sur ce phénomène qui les fait parfois entrer en conflit. Mais les autres morceaux de l’album « Aviavy » sont tout aussi percutants et les thèmes qui y sont traités intéressent tout autant ceux qui les écoutent. Les problèmes sont évoqués avec une apparente légèreté, la gymnastique verbale de Ganstabab ne masque pas cependant leur sérieux. C’est donc normal que le public le plébiscite.
« Aviavy », best seller. Depuis sa sortie au début du mois de juillet, le second d’album de Gangstabab connaît un immense succès. Plusieurs milliers de CD audio, et vidéos se sont vendus dans la capitale et en provinces. Il s’agit là de la production officielle, mais on dépasse largement ce chiffre si on prend en compte la production des copies pirates. Ce succès ravit bien évidemment l’artiste, mais il ne veut pas que ce soit un feu de paille. Et après les cabarets à guichets fermés qu’il a faits ces derniers temps, il va faire une pause. Il se produira à Toamasina en octobre et se prépare pour un grand spectacle à Tana en fin d’année. Mais pour l’instant, il s’occupe d’un concours qu’il organise dans le cadre de la série télévisée « Izy m’tsam ». Ce feuilleton qui montre les hauts et les bas d’un jeune couple moderne est suivi par de nombreux téléspectateurs.
Patrice RABE