
La salle du Garage Rock Café à Ampasanimalo ressemble à tous ces lieux, tantôt « bar-room », tantôt bistrot de mélomanes. Sauf que samedi après-midi y tonnait le techno-trash d’Holokaust, groupe de trash vestige failli oublié de l’âge d’or tananarivien « du tout est possible » du métal et autres musiques à riffs agressifs. Le trio Haja, Dav et Juliano, a le mérite d’être décomplexé. « Notre influence est le groupe suisse Coroner, pionnier du thrash métal. Nous trois étions accros à ce groupe. Leur musique est plus technique, mais nous écoutons aussi du Metallica, Megadeth« , souligne Juliano Randrianja, le batteur. Sur scène, la chanson « Zanak’alika » pour faire simple : fils de chien, marque l’esprit général d’Holokaust. Un jeu de tensions et de développement peu retrouvé avec un tel niveau de technicité et une présence acérés des riffs. Holokaust ne se prête pas à être écouté à la lueur d’une bougie durant un orage, livre de chevet à la main avec un mug fumeux de thé chaud. C’est à la « défonce » et autres produits libérateurs, dans la fosse. « Nous chantons un gars méprisé par ses contemporains, mais reste fort. Un fils de chien qui a subi toutes les épreuves, parce que c’est un hardôsy (traduira qui pourra)« , clame le band. Voilà l’âme de l’âge d’or du métal dans la capitale, la liberté se mérite, l’émancipation est une guerre. Holokaust était un quatuor au départ, le bassiste absent fréquemment parce qu’il est médecin international dans des zones de guerre. C’est en trio qu’il est monté sur la scène du Garage Rock Café samedi. Les projets arrivent cette année avec des enregistrements en studio.
Maminirina Rado