Près de 70% de gaspillage alimentaire sont observés à Madagascar dans certains domaines de l’agriculture et de la restauration, causant des pertes conséquentes, alors que la nutrition et l’accès à la nourriture suffisante restent problématiques.
Le gaspillage alimentaire à Madagascar est observé davantage au niveau de la chaîne de conservation et de transport qu’au niveau des consommateurs. En effet, face à une défaillance manifeste au niveau de la chaîne post-production, une grande partie des productions, notamment dans la filière fruits, sont perdus. Il s’agit spécifiquement du manque d’infrastructures de froid et de stockage permettant de maintenir la qualité des produits jusqu’à leur arrivée aux destinataires finaux, les consommateurs. De même, la faible capacité de transformation des produits contribue au gaspillage alimentaire. Jusqu’à 70% de pertes sont observés, certaines années, dans les filières fruits tels l’ananas et le litchi.
Routes en dégradation
La dégradation des infrastructures routières n’arrange pas la situation. Les principales routes nationales, hormis la RN1, sont en état de dégradation depuis plusieurs années. Les travaux de réhabilitation menés récemment ne permettent pas encore de réduire efficacement les délais de transport. Le ralentissement des véhicules, dû à l’état des routes, est également à l’origine de la dégradation des produits alimentaires périssables, faute d’équipements de réfrigération ou de conservation adéquats. Autant de difficultés rendant la tâche difficile aux producteurs en matière de commercialisation. La situation les contraint à dépendre entièrement des collecteurs.
Quelques initiatives en matière de transformation des produits agricoles périssables permettent à une partie des producteurs regroupés en coopératives, de réduire considérablement les pertes à la production et à la commercialisation.
Hanitra R.