
Le gel des comptes bancaires du groupe SODIAT a des répercussions directes sur la polyclinique d’Ilafy, où de nombreux patients sont pris en charge. Faute de liquidités, l’établissement ne peut plus commander les équipements et médicaments indispensables au traitement de pathologies lourdes telles que le cancer ou l’insuffisance rénale.
Face aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, l’avocate du groupe SODIAT, maître Victorine Ravonjiarivelo, a apporté des précisions hier. Elle a confirmé que 85 comptes appartenant aux différentes sociétés du groupe Sodiat ont été gelés, paralysant ainsi leur fonctionnement. « Lorsqu’aucun compte n’est opérationnel, aucune entreprise ne peut tourner normalement. L’absence de fonds bloque toute activité », a-t-elle déclaré. La situation est particulièrement critique pour la polyclinique d’Ilafy, qui assure un service public de santé. Ses responsables peinent à maintenir les soins, alors que les patients affluent. « Le danger est imminent pour les malades, notamment ceux nécessitant des séances de dialyse pour l’insuffisance rénale ou de radiothérapie pour le traitement du cancer. Les matériels et médicaments sont coûteux et doivent être importés. Sans argent pour les acquérir, les traitements deviennent impossibles », a averti l’avocate.
Conséquences
Au-delà des patients, l’avenir des employés et des fournisseurs du groupe est également en jeu. SODIAT affirme chercher des solutions auprès des juridictions compétentes pour assurer le paiement des salaires et des dettes envers ses partenaires. Mais aucune décision judiciaire n’a encore été rendue. Le gel ne concerne pas seulement les liquidités : les biens immobiliers et matériels sont également saisis. « Exemple frappant, la société Autodiffusion, spécialisée dans la vente de véhicules, se retrouve dans l’impossibilité de commercialiser ses voitures, toutes immobilisées dans un hangar. De même, plusieurs entreprises du groupe actives dans le secteur de la construction ont dû suspendre leurs chantiers, faute de moyens pour honorer leurs contrats », déplore l’avocate du groupe. Dans l’ensemble, près de 4 000 employés risquent de perdre leur emploi. Pour Maître Ravonjiarivelo, si la loi autorise le gel des avoirs, des mesures d’accompagnement devraient être mises en place afin de limiter l’impact sur les salariés, les fournisseurs et les patients. « Ces entreprises assurent aussi un service public. Les priver de moyens revient à porter atteinte aux droits fondamentaux des citoyens », a-t-elle conclu.
Narindra Rakotobe




Et bien vendez …….le surplus pour les finances publiques en compensation des malversations du ‘top’mamy