La loi de finances devrait être orientée vers une politique fiscale de relance favorisant les investissements, selon le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), qui vient de clôturer le projet Basket Fund pour soutenir les travailleurs impactés par la crise.
L’Etat peut accroître la masse de recettes fiscales collectées, en favorisant la création d’entreprises et d’emplois. C’est ce qu’a soutenu le président du GEM, Thierry Rajaona lors de la clôture du projet Basket Fund GEM-Covid 19, hier à Antaninarenina. « Ce qui se passe actuellement, c’est que les autorités ont plutôt réduit les avantages fiscaux. Il n’y a donc pas de fiscalité de relance. Qui dit politique fiscale de relance dit réduction de taux d’imposition. Les investisseurs ont pourtant besoin de cette incitation, sans quoi, la compétitivité de Madagascar vis-à-vis des autres pays pourrait chuter », a-t-il affirmé, en marge de la cérémonie de clôture du projet Basket Fund. D’après ses explications, l’Etat a beaucoup à perdre en termes de recettes fiscales, si les activités économiques ne peuvent pas se développer.
Résilience. Certes, le secteur privé est très touché par les impacts de la pandémie de Covid-19. Des centaines d’entreprises, dont des PME, et même celles du secteur informel ont été durement touchées par l’application des mesures d’urgence sanitaire, conduisant à la mise au chômage technique et au licenciement des salariés pour motif économique. C’est d’ailleurs pour soutenir les ménages impactés par cet arrêt temporaire et définitif de travail que le GEM a lancé le projet Basket Fund, avec l’appui du Bureau de Pays de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et du PAM (Programme alimentaire mondial) des Nations Unies. Il s’agit d’un fonds commun collecté auprès des entreprises membres du GEM, et dont les produits ont été redistribués de façon professionnelle, transparente et efficace. « Le résultat brut de l’opération est estimé à près de 430 millions d’ariary, répartis en dons en numéraire, en vivres et non-vivres, en matériels médicaux et médicaments, et sous forme de prestations de service. La zone de couverture du projet s’étendait sur 13 régions de Madagascar touchées par l’application des mesures d’urgence sanitaire, à savoir : Analamanga, Atsinanana, Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra, Analanjirofo, DIANA, Boeny, Vakinankaratra, Menabe, Amoron’I Mania, Ihorombe, Atsimo Andrefana et Anosy », a indiqué le GEM, lors de la cérémonie de clôture. À travers le projet, 3 402 familles de travailleurs ont bénéficié d’une aide en numéraire à travers un transfert d’argent par mobile money ; 559 familles en vivre et non-vivres, et spécialement pour chacune des 134 familles de travailleurs des entreprises implantées dans la partie Sud de Madagascar (depuis la région Vakinankaratra), un sac de 50 kg de riz par famille. Des respirateurs à usage médical ont également été remis à des Centres hospitaliers publics.
Antsa R.