
La gendarmerie nationale a été au cœur des polémiques le mois dernier. Une situation qui a fait sortir certains hauts responsables de leur silence.
Le cri d’alarme lancé par l’ancien commandant de la gendarmerie nationale, le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka, lors de la célébration de la Journée de la gendarmerie le 2 avril dernier au Toby Ratsimandrava, résonne comme un signal fort. En présence de généraux et de hauts responsables militaires, il a mis en garde contre la persistance des violations des textes et des lois en vigueur, appelant à un retour impératif à la légalité et à la discipline. « La gendarmerie traverse une période charnière. Il est impératif de mettre un terme aux violations des textes et des lois en vigueur, sous peine d’en subir de lourdes conséquences si cette situation venait à perdurer », a-t-il averti. Son discours, empreint de gravité, reflète un malaise au sein de l’institution.
Les déclarations du général de division Njatoarisoa Andrianjanaka interviennent dans un contexte marqué par des affaires ayant terni l’image de la gendarmerie. Parmi elles, le trafic de drogue à Nosy-Be, où officiers et militaires de rang sont impliqués, a soulevé des interrogations sur l’intégrité et la gouvernance de cette force censée assurer la sécurité et faire respecter la loi. Le délitement progressif de la discipline et la multiplication des scandales mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la gendarmerie nationale. La corruption et les abus de pouvoir semblent s’être enracinés, au point que l’autorité même de l’institution est remise en cause. Dans ce contexte, le message de l’ancien commandant sonne comme un rappel nécessaire des valeurs fondatrices de la gendarmerie.
Prise de conscience
Face à ces interpellations, le ministre délégué chargé de la gendarmerie, le général de corps d’armée Andry Rakotondrazaka, a reconnu la pertinence du discours de son prédécesseur. « Ce cri est crédible », a-t-il affirmé, laissant entendre que des mesures correctives pourraient être envisagées pour enrayer la crise. Cette prise de conscience au sommet de la hiérarchie pourrait ainsi marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’institution. La mise en œuvre effective des réformes est, en effet, très attendue. L’efficacité de l’action gouvernementale dépendra de la volonté politique de restaurer l’ordre et la confiance au sein de la gendarmerie.
L’enjeu dépasse la simple question de la discipline interne. Il s’agit de restaurer l’image et la crédibilité d’une institution essentielle au maintien de l’ordre public. Un retour à la légalité, comme le préconise le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka, suppose des réformes profondes, une lutte effective contre la corruption et une responsabilisation accrue des agents. Si cet appel à la réforme est suivi d’actes concrets, la gendarmerie pourrait conforter sa place en tant que garante de la sécurité et de la justice. Dans le cas contraire, la crise actuelle risque de s’enliser, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la stabilité du pays.
Rija R.
Je suis tout a fait d’accord avec Mr Andrianjaka! il a raison de poiter du doigt les derives auxquelles se livrent beaucoup d’officiers récemment! reste a savoir si la gendarmerie va fairepreuve d’intelligence ou ….le contraire..
Tant que KOROTAMBY maty lataka est le bras armé de Rainilainga il n’y a qu’une seule solution : éliminer ce RAT !