Le Colonel Michaël Randrianirina dénonce la méthode qui consiste à évaluer le niveau d’un élève par rapport à sa maîtrise du français.
Génération S
Afin de corriger la baisse du niveau scolaire, le nouveau maître d’Iavoloha a dévoilé une des grandes lignes de la Refondation, à savoir la malgachisation de l’enseignement. Conjuguant ainsi le futur proche au passé décomposé puisque le malagasy se trouvait déjà dans toutes les matières au cours – dans tous les sens du terme – des premières années (scolaires) de la Deuxième République. Avec les résultats que l’on sait. Les élèves, notamment ceux des « Sekoly Fanabeazana Fototra » ne maîtrisaient ni le « tenin-dreny » -c’est-à-dire leur langue maternelle- ni le français. Et no comment quant à l’anglais. La malgachisation a formé toute une promotion de Génération S. Du même nom que le parti politique français fondé par Benoît Hamon, un transfuge du parti socialiste. Socialiste comme un certain Capitaine de frégate qui semble faire école auprès du Colonel du CAPSAT. S comme sacrifiée tel que l’a été la génération des années Malgachisation durant lesquelles on a assisté à la multiplication par on ne sait combien, des écoles d’expression française, même si elles n’étaient pas toutes conventionnées ou membres du réseau des établissements à programme français. Le souci des parents, du moins ceux qui en avaient quelque peu les moyens, était d’éviter avant tout de scolariser leurs enfants dans les écoles publiques malgachisantes. Les bulletins de note ne reflétant pas les résultats escomptés, l’ancien élève des Jésuites en a tiré une leçon en attribuant la malgachisation sur le mouvement de mai 1972. Plus d’un demi-siècle après, le Colonel au béret vert va-t-il tirer un enseignement – au propre comme au figuré – des résultats peu satisfaisants de l’Amiral rouge ?
R.O





