Avec Genèse d’une création, Michèle Rakotoson et sept écrivains en devenir ont tenté d’exprimer leurs émotions autour d’une série de clichés du photographe Rijasolo. A l’occasion de la semaine de la langue française, les auteurs présentent leurs travaux dès 10 h du matin à l’IFM
L’objectif pour Michèle Rakotoson était de réunir un groupe de jeunes auteurs d’horizons très différents et de les confronter à une série de photographie en noir et blanc représentant les réalités du pays. Celles que l’on connaît mais dont on se détourne. Tout comme il a été difficile pour les écrivains, expérimentés ou non, malgache ou non, d’affronter ces images. Ces gens qui n’avaient pas toutes les protections littéraires face à ce genre d’exercice ont du s’en remettre à leur ainée pour les encadrer. Les garder face à la réalité. Les maintenir dans les limites du thème abordé. Contrer la peur de la page blanche et leur fournir les armes nécessaires à la création d’une œuvre d’art collective et cohérente. Une œuvre qu’il aurait été difficile de réaliser sans la participation du photographe Rijasolo, qui a mis à disposition du groupe d’écrivains une vingtaine de clichés réalisés aux environs de 2004, peu après son arrivée à Madagascar. D’origine française, cet auteur-photographe qui a collaboré avec des journaux tels que Le Monde, Libération et Jeune Afrique, tente de donner au public sa vision de l’état du Monde, une vision caractérisée par sa bi culturalité. C’est dans cet esprit que Michèle Rakotoson a organisé son atelier, s’interroger sur le bilinguisme. Pourquoi écrire en français ? Pourquoi écrire en malgache ? Et par extension sur l’importance d’une bi culturalité.
Joany Raoilison