Des noms de candidats sont déjà connus du public. Mais les communales n’enthousiasment pas beaucoup les partis politiques. « En fait, le dernier décret du ministre de l’Intérieur est scélérat puisqu’il met en porte-à-faux la loi organique sur les élections qui stipule que c’est le CENI qui doit notifier et non le ministre par décret », dit un membre de Toliara Mijoro. Devant cet état de chose, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les contestations fusent de partout. Les candidats potentiels hésitent et boudent, avec la difficulté à remplir les formalités exigées pour participer aux communales.
Sommet du genre. Ces hésitations n’emballent nullement les femmes. Elles sont pragmatiques. Elles préfèrent la formation et le renforcement de capacités des membres de différentes associations. Les prochains ateliers visent à former 9 000 femmes sur leurs droits et leurs responsabilités et aussi préparer des jeunes hommes entre16 et 30 ans qui, à leur tour, vont faire des formations en cascade pour couvrir la Région Sud-Ouest. La tâche pour la région Sud-Ouest est immense car la région compte 72 % d’analphabètes. Le but est de faire sentir à la gent féminine qu’elles ont le même droit que les hommes au travail comme en politique : même salaire pour un même travail, même chance devant l’adversité. Et la conscientisation a fait son effet. De 10 % de femmes à l’assemblée nationale avant 2013, grâce à cette prise de conscience, les dernières députations ont débouché sur l’élection de 30 femmes, ce qui porte à 20 % le pourcentage des femmes à l’assemblée nationale. L’objectif à atteindre est la parité.
Charles RAZA