Outre la santé, la Covid-19 est une menace pour la protection des femmes et des filles dans le monde, y compris à Madagascar. Selon la présidente du Conseil national des femmes de Madagascar (CNFM), Estelle Andriamasy, elles figurent parmi les premières victimes de la crise sanitaire et sont les grandes perdantes de la pandémie. « De nombreuses femmes ont perdu leur emploi et certaines d’entre elles ont perdu définitivement leur poste. La violence à l’égard des femmes et des filles a également pris une certaine ampleur pendant le confinement », a-t-elle souligné. Elle a aussi fait savoir que la pandémie a eu des impacts sur la santé de la gent féminine et en particulier sur leur santé sexuelle. « De nombreuses femmes n’ont pas pu bénéficier de la planification familiale à cause de l’éloignement des centres de santé ou en raison du problème de transport », renchérit-elle. Ces points ont été mis en exergue durant l’assemblée générale annuelle du CNFM vendredi dernier.
Bilan. Cette AG a été également l’occasion pour le comité exécutif en place de dresser un bilan de ses réalisations pour l’année qui vient de s’écouler et de présenter le plan de travail pour l’année en cours. Le CNFM a dressé un bilan positif et a pu réaliser des actions de plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics, visant à défendre l’égalité entre les sexes et améliorer les conditions de vie des femmes malgaches. Il y a également les activités de sensibilisation et d’appui auprès des femmes les plus vulnérables. L’année dernière, 21 femmes détenues ont ainsi pu bénéficier d’une amnistie grâce à ces plaidoiries.
Narindra Rakotobe