La participation des femmes sur la scène politique à Madagascar est encore très timide. Néanmoins, la parité genre en politique implique aussi l’implication des femmes dans le vote en lui-même.
L’implication des femmes dans la vie politique à Madagascar est encore assez faible. Certes, quelques unes commencent à se faire voir sur la scène politique, mais cela reste très timide. En réalité, l’implication des femmes dans les affaires politiques de la nation ne se limitent pas seulement à se présenter durant des élections, communales, législatives, présidentielles ou autres. Cette prise de responsabilité devrait commencer par le vote. A Madagascar, les femmes ont toujours eu le droit de vote et ont pu le faire valoir. Car contrairement aux autres pays où les religions et la culture ont longtemps empêché les femmes de voter, à Madagascar, les hommes n’ont jamais officiellement influencé ni interdit les femmes de voter. Ce sont les femmes elles-mêmes qui se désintéressent de la vie politique, pensant que cela ne concerne que les hommes, chefs de familles et leaders communautaires.
Accessibilité. D’autres paramètres sont tout de même à prendre en compte dans la motivation des femmes à voter. A Madagascar, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’accessibilité est un obstacle majeur qui décourage celles-ci à faire leur devoir de citoyen. Les femmes habitant dans des villages éloignés et qui doivent parcourir des kilomètres à pied avant de trouver le bureau de vote de leur circonscription n’ont certainement pas la volonté de voter pour des politiciens qui ne semblent même pas considérer leur sort. A cela s’ajoute l’insécurité ambiante dans tout le pays. Car le problème d’accessibilité concerne également d’autres aspects de leur vie quotidienne tels que la santé ou encore l’éducation. D’autant plus que les femmes, de par leur rôle dans la société, sont plus tournées vers les tâches domestiques quotidiennes que dans les décisions à prendre.
En tout cas, inciter les femmes à participer à la vie politique commence par les pousser à s’inscrire dans la liste des électeurs, et d’aller voter. Si les femmes font entendre leurs choix à travers leurs votes, les candidats, hommes ou femmes, tiendront de plus en plus compte de leurs poids dans la balance des votes, et donc de leurs besoins.
Anjara Rasoanaivo
