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lundi, juillet 1, 2024
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Genre : Les pratiques traditionnelles et l’éducation, obstacles majeurs pour l’égalité des genres

Des femmes en politique, des femmes entrepreneures, des femmes présidentes d’association, des femmes chefs de famille… des femmes tout simplement, qui commencent à prendre les mêmes responsabilités que les hommes. Mais à Madagascar, les traditions et l’éducation influencent encore grandement la société. L’égalité de genre est encore un long chemin à parcourir.

Obtenir le droit de vote pour les femmes a été une grande révolution dans le monde. De là découlent d’autres victoires, comme celle d’aller à l’école au même titre que les garçons, et d’aller le plus loin possible dans les études, ou encore les droits à la santé. Autant de droits fondamentaux dont jouissent actuellement les femmes, dans la majeure partie de Madagascar. Depuis,  les femmes ont également investi les lieux de travail, et depuis peu, elles se sont lancées dans la politique. Et si cela semble être une bonne initiative, elles rencontrent beaucoup plus d’obstacles dans la réalité. « En réalité, les femmes jouissent de leurs droits fondamentaux, sauf que dans la société, tradition oblige dans certains cas, et à cause d’une éducation qu’on a inculquée depuis des décennies, les femmes doivent rester dans le rôle qu’on leur a donné. Car l’homme, dans la société, joue le rôle de chef de famille. Donc dans sa tête, il se dit qu’il apporte à manger et qu’il faut s’en suffire. Même si la femme a d’autres capacités qui pourraient améliorer la vie dans le foyer. Du coup, même si elle a fait beaucoup d’études, elle reste femme, parfois sans pouvoir se faire valoir dans son propre foyer. C’est dommage car les femmes ont vraiment beaucoup à apporter dans le foyer, dans la société et même dans la nation ». L’avis est d’un des membres du groupe Voots, collectif musical, dans un monde où le genre est une notion totalement adoptée. Car paradoxalement, dans le monde de l’art, les hommes et les femmes ont exactement les mêmes droits, responsabilités et respect.

Pratiques traditionnelles et éducation. A bien y penser, cet exemple tout à fait typique à Madagascar (comme dans bien d’autres pays) est à l’échelle nationale. Il n’est donc pas rare de voir des hommes, et même des femmes, pas du tout convaincus d’avoir une femme pour mener dans la société. Cela va de la cellule familiale, car il est rare que la femme soit le chef de famille, à la communauté, où le rôle de chef revienne à l’homme, en passant par la société, car la femme n’accède que très rarement aux postes de décision en politique, jusqu’à l’entrepreneuriat où les femmes ont du mal à exister. « Cela remonte dans les pratiques traditionnelles, où la femme a été assignée à certaines tâches et à une place spécifique dans la famille. Du coup, elle n’y est jamais sortie. Mais cela trouve également ses causes dans l’éducation. Car si l’on a donné leurs droits aux femmes, il n’y a pas eu de mesure d’accompagnement, du coup, elle a le droit mais ne peut pas forcément l’appliquer. Il faudrait peut-être revendiquer auprès de toute la société, pour qu’elle puisse prendre la place de l’homme avec toutes les responsabilités que cela incombe, sans que la société, hommes et femmes confondus, ne traite ni la femme, ni son mari, de marginaux de la société » ajoute toujours cet artiste.

Le chemin à parcourir reste long, et revendiquer ses droits entraîne d’autres mesures pour la femme. Homme, femme et toute la société doivent être sensibilisés pour que la femme ait la même place que l’homme dans la société. Les violences envers les femmes n’en seront qu’amoindries.

Anjara Rasoanaivo

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