Le ministère de la Population et des affaires sociales organise au Paon d’Or à Ivato, et pour 3 jours, un symposium national sur le Genre. 200 participants issus des ONGs, associations et autres institutions oeuvrant pour l’égalité des Genres.
Les statistiques sont éloquentes : 30 % des femmes à Madagascar subissent des violences (source : Enquête Suivi OMD) et cela concerne toutes les catégories sociales. Bien que la parité garçons/filles au niveau primaire soit atteinte, les filles sont moins favorisées par rapport aux garçons à mesure que le niveau d’étude augmente. Dans le secteur de l’entrepreneuriat, les femmes ont plus d’obstacles dans l’accès à la microfinance, 14,4 % d’entre elles ont du mal à rembourser leur prêt. Selon toujours ce rapport, dans le domaine non agricole, les femmes sont moins nombreuses avec 38 % contre 62 % chez les hommes. Autant de chiffres montrent la disparité totale et toute la différence entre homme et femme à Madagascar. L’égalité des Genres est loin d’être atteinte. Les femmes représentent pourtant une bonne partie de la population, une force vive qui peut participer activement au développement du pays. Plaider en faveur de cette égalité est donc un devoir, pour que chaque citoyen puisse réellement apporter pour son pays.
Beijing+20 . Il y a de cela 20 ans, Madagascar a participé et s’est engagé à suivre les recommandations de la Conférence Mondiale sur les Femmes à Beijing. L’heure est donc au bilan mais pas seulement, puisque les actions à mener restent importantes et la lutte pour l’égalité des Genres dans tous les domaines continue. En 2000, Madagascar a adopté la politique nationale de la promotion de la femme suivie du plan d’action nationale Genre et développement. Des programmes visant à donner les mêmes chances aux hommes et aux femmes dans tous les domaines du développement. L’organisation du symposium national sur le Genre vise à consulter tous les acteurs de développement afin d’initier le processus de révision de la politique nationale de la promotion de la femme pour sa concrétisation. Ce symposium se tient sur 3 jours et réunit près de 200 personnes pour traiter 11 thématiques : environnement, économie, droits de la femme, lutte contre les violences basées sur le genre, santé, éducation et culture, paix et sécurité, gouvernance, adolescence et petites filles, média, traite des personnes et mécanisme institutionnel/suivi évaluation. Au terme de ces 3 jours, un recueil de recommandations concrètes devrait voir le jour.
Anjara Rasoanaivo
