
A partir de lundi, l’heure sera à la sanction, après une semaine d’information, de sensibilisation et de distribution des outils nécessaires à la prévention de la propagation du coronavirus : masques, gels et produits désinfectants, etc.
Les forces de l’ordre procèderont à des interpellations en cas de non-respect des mesures et gestes barrières indiqués par les autorités, à appliquer dans les transports en commun et dans les établissements scolaires, ainsi que dans la rue et dans les lieux de travail. Force est de constater que depuis la mise en place du déconfinement progressif, ces mesures sont loin d’être respectées. Hier, jour de la reprise des classes, il était difficile pour les élèves de respecter la distanciation sociale durant toute la (demi) journée. Il en est de même pour les masques, portés correctement certes, à l’entrée et durant les heures de cours en classe ; mais dès la sortie des collèges et lycées, les élèves se relâchent : les masques sont accrochés sur une oreille, ou portés sous le menton, ou alors ne couvrent que la bouche et laissent le nez à découvert, rendant le dispositif totalement inutile. De même, les contacts physiques entre copains reviennent machinalement.
Gestes à bannir. Dans les transports en commun, le laisser-aller est beaucoup plus visible. Chez les chauffeurs et receveurs de taxi-be, le masque n’est pas mis correctement, tandis que les gels désinfectants pour les mains, disponibles en début de journée, sont rapidement épuisés. Les receveurs font ainsi mine d’en donner aux usagers à l’entrée des véhicules, sans grand succès dans la mesure où le flacon est vide. Quant aux usagers, si le port du masque est beaucoup plus respecté, les gestes à bannir semblent être encore méconnus : se frotter les yeux, baisser le masque pour se gratter le nez ou le visage, ou pour répondre au téléphone, etc. Bref, l’appropriation des mesures d’hygiène et de protection contre la propagation du coronavirus n’est pas encore effective.
Pluie de sanctions ? Il reste encore le week-end pour rectifier le tir. A partir de lundi prochain, 27 avril, les sanctions tomberont. Au vu du non-respect des mesures observé durant cette semaine, une pluie de sanctions devrait tomber. Toutefois, les forces de l’ordre ne pouvant pas être présentes partout, il y a de fortes chances de voir des personnes faire mine de respecter les mesures en présence des policiers ou des gendarmes, et se relâcher dès que ces derniers ont le dos tourné.
Hanitra R.