
De nouveaux projets et des actions ayant des impacts rapides sur le niveau de la population seront lancés en partenariat avec la BAD, suite à une performance constatée par le président de cette institution, lors de sa visite dans la Grande-île.
Les paysans de Betafo, région Vakinankaratra et de Tanandava, région sud-ouest ont annoncé leurs besoins pour le développement, lors des visites sur terrain effectuées par le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, la semaine dernière. Aussitôt, ce dernier a déclaré que pour répondre à ces besoins, la BAD financera des projets relatifs à l’amélioration de l’accès aux financements, la mécanisation agricole, l’amélioration des semences, la diversification des sources de revenu, etc. qui seront mis en œuvre, dans un bref délai. « Je suis venu pour constater de visu la réalisation des projets financés par la Banque. Je suis satisfait de l’utilisation des fonds que nous avons octroyés à ce pays, pour le développement. Désormais, nous allons nous engager davantage, pour transformer ensemble ce beau pays aux grands potentiels », a déclaré le président de la BAD, lors de sa visite à Tanandava. En effet, cette performance de Madagascar dans la gestion de portefeuilles a été félicitée par le président Akinwumi Adesina et permettra au pays d’avoir des financements additionnels, dont 600 millions USD ont été annoncés, jusqu’ici.

Impacts. La satisfaction des bénéficiaires des projets de développement a également été évaluée par la délégation de la BAD. A Tanandava, district Morombe, région sud-ouest, les paysans ont évoqué un vrai changement de leur niveau de vie, grâce au projet d’irrigation et d’extension du périmètre Bas-Mangoky ; et sollicitent la poursuite de la coopération entre l’Etat Malagasy et la banque de développement africaine. « Ce projet de construction d’infrastructures d’irrigation m’a permis d’étendre mes activités. J’ai pu investir par mes propres fonds dans l’achat de machine agricole d’une valeur de 10 millions d’Ariary. Comme la surface irriguée est plus large, je peux cultiver plus et le rendement du sol est également meilleur, de l’ordre de 5 tonnes à l’hectare environ », a témoigné Hery Ny Aina, une rizicultrice de Tanandava. Si la zone sud est connue comme une zone sèche, des surfaces cultivables et irriguées s’offrent aujourd’hui aux paysans. Au début du projet, cette surface faisait un total de 5000ha. Aujourd’hui, elle est passée à 10.000ha, d’après Hery Ranaivoarisoa, président de la Fédération des usagers de l’Eau. « 23 associations composées de 7000 bénéficiaires du projet se regroupent dans notre fédération. La nouvelle prise construite par l’Etat, avec le financement de la BAD est maintenant mise en place et a permis l’extension des zones cultivables. Cela a considérablement amélioré la production, les agriculteurs peuvent se lancer sans difficulté dans les SRI (Système de riziculture intensif), et SRA (Système de riziculture amélioré). Les impacts sont considérables sur l’économie de la région », a-t-il affirmé. Face à ces témoignages, le numéro Un de la BAD a annoncé qu’il s’engagera beaucoup plus, pour la transformation de Madagascar. Des engagements dont l’exécution se fait déjà attendre, dans les zones rurales.
Antsa R.