
Depuis 2016, l’adhésion à la Convention des Nations Unies sur l’eau est ouverte à tous les États membres des Nations Unies. À ce jour, 44 pays ont ratifié cette Convention, dont six seulement ne sont pas européens.
La gestion intégrée et durable des ressources en eaux de surface et souterraines intéresse de plus en plus les organisations internationales et les partenaires de développement. Vendredi dernier, le Groupe de la BAD (Banque africaine de développement) a annoncé son partenariat avec la Convention des Nations Unies sur l’eau pour encourager conjointement les pays africains à rejoindre l’organisation de gestion de l’eau des Nations Unies. En effet, une délégation de la Convention des Nations Unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (également connue sous le nom de Convention des Nations Unies sur l’eau) a effectué une visite au siège de la BAD à Abidjan en Côte d’Ivoire, une rencontre qui a abouti à cet objectif commun, d’après la communication de l’institut financière. Les deux parties ont également exploré les possibilités de renforcer leur coopération – au niveau continental et dans des bassins et régions spécifiques à travers l’Afrique. Décrivant l’eau comme une « ressource naturelle stratégique cruciale pour tous
les pays », Wambui Gichuri, directeur du département Développement de l’eau et assainissement de la BAD, a ajouté que, si l’Afrique est dotée d’abondantes ressources en eau, c’est également le deuxième continent le plus sec, avec les deux grands déserts, le Sahara et le
Kalahari. « L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement, la production alimentaire, l’énergie et le développement industriel dépendent tous complètement de la disponibilité de l’eau », a-t-il souligné.
Avantages. De son coté, Francesca Bernardini, secrétaire de la Convention sur l’eau, a déclaré que cet organisme avait pour objectif de promouvoir la gestion durable des eaux transfrontalières grâce à la coopération et au partenariat. « La Convention et ses activités sont conformes à la stratégie du secteur de l’eau de la Banque africaine de développement, notamment en soutenant la politique de gestion intégrée des ressources en eau de la Banque à tous les niveaux des besoins en eau de ses opérations », a déclaré le représentant des Nations Unies. D’après ses explications, l’adhésion à la Convention des Nations Unies sur l’eau offre aux pays membres, la durabilité accrue des projets régionaux et des coopérations. Elle permet également une réduction des risques d’investissement généralement causés par la nature à long terme des programmes et initiatives de développement, par le biais d’engagements juridiquement contraignants pris par les parties à la Convention. A noter que plusieurs activités menées dans le cadre de la Convention contribuent au renforcement des capacités des pays en matière de gestion de l’eau et à l’efficacité des interventions de la Banque à long terme.
Antsa R.