« Gérons ensemble cette mer source de vie ! ». Tel a été le thème choisi lors d’un atelier régional organisé par le Réseau MIHARI, trois jours durant, à Mangily à Toliara. Il y a eu une grande mobilisation des petits pêcheurs et leaders au sein de leurs communautés venant des régions Atsimo Andrefana et Anosy. Les 97 participants dont 54 petits pêcheurs ont pu se consacrer aux échanges, partages et à la recherche de solutions leur permettant d’assurer la gestion des ressources marines.
Formations. Ces communautés de pêcheurs ont pu également bénéficier d’un programme de formation en culture entrepreneuriale dans le cadre de cet atelier régional. L’objectif est qu’ils puissent améliorer leurs revenus tout en ayant un renforcement de capacités en matière de conservation marine. En outre, d’autres formations touchant divers thèmes dont entre autres, la bonne gouvernance et le développement personnel, ont été également dispensées. Mais ce n’est pas tout ! Les participants ont découvert l’holothuriculture au village d’Andrevo. Il s’agit d’une initiative qui permet de faire vivre 50 ménages locaux. Près de 1.000 propagules de palétuviers ont été entre temps plantées pour la reforestation des mangroves.
Zones de pêche. Par ailleurs, l’octroi de zones de pêche communautaires a été discuté lors de cet atelier régional « MIHARI Sud ». Les participants ont ainsi réclamé la reconnaissance et l’attribution d’un statut légal aux Aires marines gérées localement par les communautés de pêcheurs. Une loi accordant à ceux-ci un droit de pêche exclusif sur une bande littorale bien définie selon les régions comme le permet la Constitution doit être promulguée. Enfin ils ont demandé le renforcement du contrôle des bateaux de pêche nationaux et étrangers opérant dans les eaux territoriales, en veillant au respect des zones de pêche communautaires et des normes sur les engins et les techniques de pêche. Notons que « MIHARI » est un acteur incontournable de la société civile en termes de conservation marine et représente les pêcheurs au niveau national et international.
Navalona R.