
Particulièrement vulnérables face aux catastrophes tels les cyclones et les inondations, certains groupes de personnes incluant les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées, ou encore les femmes enceintes, doivent être mieux préparés à la survenue de telles catastrophes, au même titre que l’ensemble de la population.
Trois régions du nord et nord-ouest de Madagascar, à savoir Betsiboka, Boeny et DIANA bénéficieront des retombées de la mise en œuvre d’un nouveau projet de gestion des risques et catastrophes (GRC). Mis en œuvre par le consortium CARE International à Madagascar et Humanité et Inclusion, anciennement connu sous le nom de Handicap International, ce projet intitulé « La Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC) est l’affaire de tous, même des enfants ! » vise le renforcement des capacités de préparation et réponse de la population et des institutions face aux catastrophe d’origine hydrométéorologique tels les cyclones et les inondations.
Système d’alerte. Régulièrement exposé à de telles catastrophes, Madagascar en subit les impacts et est confronté à la situation de vulnérabilité de certains groupes de population face aux risques et catastrophes. En font partie les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes, ainsi que les personnes handicapées. Ne prenant pas part, généralement, aux activités de préparation au passage des cyclones, ils sont confrontés à des difficultés pour recevoir l’alerte, la comprendre et agir en conséquence. Et même, ne s’agissant pas de cyclone, d’autres situations comme les fortes pluies peuvent exposer les populations à des risques importants car provoquent de graves inondations, notamment dans certains bassins versants comme celui du Betsiboka. Les « flash floods », crues soudaines et rapides, représentent un véritable danger pour les populations en l’absence d’un système d’alerte opérationnel et accessible.
Interventions. Les groupes de personnes estimées plus vulnérables sont exposés aux mêmes risques, au même titre que l’ensemble de la communauté lors de la survenue des cyclones et des inondations. Ce projet a ainsi été élaboré afin, entre autres, de mieux les inclure, avec l’ensemble de la population, dans le processus de préparation. Mis en œuvre sur une période de 24 mois, il interviendra sur le renforcement de capacité des institutions et des communautés en GRC, le renforcement de capacité des élèves et de la communauté éducative, le renforcement des résiliences des communautés par l’amélioration des revenus des ménages. « Une pointe d’innovation sera l’utilisation de drone pour les analyses locales de risque et des Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication (NTIC) pour la GRC dans le secteur éducatif et les réponses d’urgence. En cas de catastrophe, des réponses rapides seront apportées aux besoins immédiats et vitaux de la population affectée, en particulier les groupes les plus vulnérables / à risque, grâce au fonds d’urgence du projet », précise CARE International.
Zones d’intervention. Ce projet lancé officiellement à Maevatanana et à Antsiranana, les 13 et 20 août 2019, mobilise les préfectures et districts d’intervention dans les régions DIANA, Boeny et Betsiboka ; les collectivités régionales et les communes de Maevatanana, Berivotra 5/5 (région Betsiboka), Ambato Ambarimay (région Boeny) ainsi que Ambilobe, Mantaly et Ambato Boen’Anjavy, (région Diana). Elaboré de manière conjointe avec le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel (MENETP), la direction générale de la Météorologie (DGM), l’UNICEF, et la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé, le projet est financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne – Aide Humanitaire (DG ECHO).
Recueillis par Hanitra R.