Une aide budgétaire est la manifestation la plus visible de la confiance des bailleurs de fonds vis-à-vis d’un pays.
C’est le cas, notamment pour la Banque africaine de développement qui a signé, hier avec l’État malgache, représenté par la ministre de l’Économie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison d’un énième accord de financement.
Stabilité économique
Cette signature lance la mise en vigueur de la première tranche de 50 millions d’unité de compte ; 67,3 millions de dollars d’aide budgétaire accordée par le Conseil d’Administration de la BAD le 20 septembre dernier. On n’attend plus que la ratification de l’accord par le Parlement pour le décaissement des fonds, a précisé la ministre de l’Économie et des Finances. Comme son nom l’indique, l’aide budgétaire est inscrite dans la loi de finances. Plus précisément, la loi de finances rectificative 2024 pour ces fonds qui ont été négociés en mars 2024, c’est-à-dire, bien avant l’élaboration de la LFR. Il s’agit, en somme, de fonds qui sont intégrés dans les caisses de l’État qui peut l’utiliser suivant les règles budgétaires en vigueur et les priorités définies. L’objectif de ce programme d’appui à la gestion financière et la résilience économique est d’ailleurs de renforcer la stabilité économique du pays en augmentant l’espace budgétaire et en allouant des ressources supplémentaires comme l’énergie. Il s’agira, à terme, de consolider l’économie malgache tout en assurant une croissance durable à long terme.
Confiance mutuelle
Notons que cette première tranche de 67,3 millions de dollars a été obtenue à la suite des actions préalables réalisées par la partie malgache, à travers deux axes principaux. À savoir, en premier lieu, l’amélioration de la gestion des finances publiques qui s’est notamment traduite par des efforts de mobilisation des recettes publiques et le renforcement de l’efficacité des dépenses publiques. En second lieu, l’amélioration de la compétitivité et de la résilience économique par la promotion des investissements privés et les réformes du secteur énergétique. La deuxième tranche, du même montant, pour cet appui budgétaire est prévue pour l’année 2025. Un appui qui, selon la ministre de l’Économie et des Finances, « témoigne de la confiance mutuelle entre le Président de la République Andry Rajoelina, et le Président de la BAD, Akinwumi Adesina ». Deux hommes qui ont la même vision pour un futur prometteur de Madagascar.
R.Edmond