La ville du Varatraza abritera pendant sept jours, du 12 au 20 septembre prochain, le festival biennal de la danse urbaine Godié Hype Hope. Dès lors, une conférence de presse sur le festival s’est tenue au 70’s attitude Grand-Pavois à Antsiranana, le samedi 30 août dernier.
Créé en 2019, cet événement en est aujourd’hui à sa 4ᵉ édition. L’objectif est de réunir les passionnés et surtout les adeptes du quatrième art dans la ville du Pain de Sucre. « Godié Hype Hope est composé de plusieurs disciplines », a expliqué Chamina Sakina, l’organisatrice. Ainsi, en plus de la danse, l’art urbain sera mis en avant. Le beatbox, le rap et le DJing seront à l’honneur. « Cette année, nous avons choisi le concept de village urbain… Nous allons installer des stands : street food, boutiques culturelles, un espace dédié à la santé car nous avons estimé que la santé mentale et physique des artistes est très importante. Ensuite, il y aura un lieu pour la projection de films de hip-hop… Nous inviterons deux danseurs de Tana et un artiste de Diego-Suarez qui sera la tête d’affiche : Allan Smith. Le rappeur Yo Kenny sera également présent. Un stage de danse sera aussi organisé du 12 au 14 septembre à la Montagne des Français, à Nosy Ravo, afin de promouvoir le secteur touristique », a détaillé l’initiatrice. Par ailleurs, une battle régionale est prévue. Des chorégraphes d’Antalaha, d’Antsohihy, de Mahajanga et de la ville hôte viendront exposer leur talent.
Le nom de cette festivité dédiée à l’art urbain est des plus originaux. Godié, c’est Diego à l’envers, tandis que les deux mots anglais Hype et Hope signifient respectivement « engouement » et « espoir ». Ainsi, c’est avec un cœur rempli d’enthousiasme et d’espérance que ces jeunes dévoués hissent haut la culture de leur localité. Certes, ils mettent en avant le hip-hop, mais celui-ci sera bien entendu mixé avec une touche locale, car ce domaine n’a point de limites. La culture urbaine, bien qu’encore méprisée par certains pseudo-conservateurs qui pointent du doigt ceux et celles qui s’y engagent, ne cesse de conquérir le cœur des adolescents. D’ailleurs, Antsiranana a toujours été une pépinière de chorégraphes depuis les années 1990. Ô combien de danseurs locaux ont soulevé des trophées lors des compétitions nationales ! Cette image positive s’est toutefois estompée avec le temps. Godié Hype Hope ambitionne donc de redonner au quatrième art sa vivacité première.
En définitive, ce festival biennal de l’« art an-dalam-be », comme l’appellent les amateurs, promeut à la fois les talents émergents, le tourisme et l’entrepreneuriat culturel.
. Iss Heridiny
