
Le Premier ministre demande à l’Assemblée nationale de se conformer aux textes relatifs à l’interpellation des membres du gouvernement.
Pour la troisième fois, la séance d’interpellation programmée par les députés à l’endroit des membres du gouvernement n’a pas pu avoir lieu. Hier, trois ministres dont celui des Finances et du Budget, celui de l’Industrie et du développement du Secteur Privé et celui de l’Energie ont répondu à la convocation des députés, mais faute d’avoir obtenu la retransmission en direct par les chaînes publiques (TVM et RNM), les députés ont décidé d’annuler la séance prévue commencer à 10h. Le député Jean Jacques Rabenirina a évoqué le droit à l’information prévu par l’article 11 de la Constitution pour réclamer la retransmission en direct à la TVM et à la RNM du déroulement de la séance. Tandis que la députée Toto Lydia a précisé qu’outre la cérémonie d’ouverture et de clôture d’une session de l’Assemblée nationale, seul le déroulement des séances de question-réponse doit faire l’objet de retransmission en direct par les chaînes publiques.
Mise au point. En même temps, le Premier ministre Jean Ravelonarivo a adressé hier au secrétaire général de l’Assemblée nationale. Dans cette lettre, le chef du gouvernement évoque l’article 170 in fine du règlement intérieur de la Chambre Basse qui dispose ce qui suit : « L’interpellation porte sur un sujet bien précis et fera l’objet d’une résolution prise par l’Assemblée nationale. Cette résolution sera communiquée au gouvernement par le président de l’Assemblée nationale. Le président informe préalablement l’Assemblée nationale de l’objet de l’interprétation. Toute intervention en dehors du sujet sera systématiquement rejetée. » Le Premier ministre affirme dans sa lettre que le nouvel ordre de l’Assemblée nationale pour la période du 8 juin au 15 juin 2015 ne comporte pas les éléments requis par les textes.
« Condamnés à collaborer ». Réagissant par rapport à ce qui s’est passé hier à Tsimbazaza, le ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé Narson Rafidimanana de souligner : « Le gouvernement et les députés sont condamnés à collaborer pour un objectif commun qui est le développement du pays. Si nous sommes venus ici, c’est que nous sommes prêts à écouter et discuter. Le gouvernement est là pour mettre en œuvre la politique générale de l’Etat, tandis que le Parlement contrôle ses actions. » Une manière pour ce membre du gouvernement qui prône l’apaisement de faire comprendre que l’Exécutif et l’Assemblée nationale doivent s’entendre pour l’intérêt supérieur de la Nation. En tout cas, deux autres ministres sont convoqués ce jour à Tsimbazaza, dont celui de l’Intérieur et de la Décentralisation.
R. Eugène