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mardi, juillet 1, 2025
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Gouvernement de consensus : Les ministres écartés d’office

Une nouvelle rencontre des acteurs politiques est prévue ce jour à la Nonciature à Ivandry.

Cette semaine sera décisive pour l’issue de la crise politique actuelle. En attendant la décision de la Haute Cour Constitutionnelle concernant la requête aux fins de déchéance du président Hery Rajaonarimampianina, la manifestation sur la place du 13 mai se poursuit. Toutefois, la tension politique semble à son apogée, notamment avec le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie qui profère des menaces d’arrestations contre les manifestants. Pour l’heure, le président Hery Rajaonarimampianina refuse de démissionner. De leur côté, les « 73 députés pour le changement » et leurs partisans intensifient la pression en vue de réclamer son départ. Dans le cadre du processus de résolution de crise, une nouvelle rencontre des acteurs politiques est prévue ce jour à Ivandry. D’après les indiscrétions, les négociations tendraient vers le maintien de l’actuel Chef d’Etat comme président mais à titre symbolique. Il serait également question de la mise en place d’un gouvernement de consensus qui se chargera de l’élection présidentielle. Un gouvernement composé de représentants des différentes formations politiques protagonistes.

Paon d’Or. Pour le moment, on ignore si le MAPAR, le TIM et le MMM accepteront d’adhérer au sein de cette nouvelle structure. Quoiqu’il en soit, bon nombre des membres du gouvernement actuel vont certainement être écartés d’office et exclus de cette démarche. La fin de la carrière politique semble proche pour les ministres connus et reconnus comme étant trop tendancieux, et qui défendent aveuglement les intérêts du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». La « consensualité » ne concernera pas non plus ceux qui sont soupçonnés d’être impliqués dans des affaires louches. A la tête de la liste pourraient figurer entre autres, les membres du gouvernement qui ont été aperçus du côté de l’hôtel Le Paon d’Or durant le week-end pascale. Le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana, la ministre des Finances et du Budget Vonintsalama Andriambololona, le ministre des Postes et des Télécommunications Neypatraiky Rakotomamonjy, la ministre de l’Enseignement supérieur Monique Rasoazananera, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports Anicet Andriamosarisoa sont considérés du côté de l’opposition comme les responsables de la crise actuelle. Faut-il rappeler que les 73 députés MAPAR, TIM, MMM et indépendants ont décidé de se lever pour dénoncer la corruption autour de l’adoption des lois électorales à l’Assemblée nationale. Ces derniers diront certainement non à la reconduction au sein de l’équipe gouvernementale de tous ceux qui sont soupçonnés d’être impliqués dans cette corruption à haut niveau. D’autant plus que le dossier concernant cette affaire est encore en instance au niveau du Bureau Indépendant Anti-corruption.

« Mpamadika palitao ». Marc Ravalomanana n’acceptera pas non plus que les ministres responsables de la fermeture de l’usine « Tiko AAA », en l’occurrence Tazafy Armand, ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé, Chabani Nourdine, ministre du Commerce, ainsi que le Général Girard Randriamahavalisoa, Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, puissent participer à l’organisation des élections. Surtout, pas après la fuite d’une bande sonores dans laquelle on entend ce dernier en train de préparer l’arrestation des opposants et des manifestants sur la place du 13 mai. De leur côté, les « mpamadika palitao » risquent aussi d’être écartés. Les Harry Laurent Rahajason, ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions qui auparavant, était Vice-président du parti MAPAR pour le compte de la Province de Mahajanga, Maharante Jean de Dieu, ministre de la Fonction publique qui, avant de porter le « kravaty manga » était Coordonnateur général du parti d’Andry Rajoelina, ainsi que Harison Randriarimanana, ministre de l’Agriculture qui était un ancien ministre et proche collaborateur de Marc Ravalomanana, ne feront certainement pas l’objet d’un consensus si toutefois, les protagonistes de la crise actuelle parviendront à trouver une entente. En tout cas, plus que jamais bousculé et mis sous pression, le président Hery Rajaonarimampianina devrait prendre des mesures exemplaires par rapport à ses conseillers et proches collaborateurs qui usent et abusent de leurs pouvoirs et qui ternissent l’image du HVM.

Davis R

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