
Le compte à rebours va commencer pour le PM Omer Beriziky et l’équipe gouvernementale après l’entrée en fonction du premier Président de la Quatrième République.
L’article 48 alinéa 4 de la Constitution stipule que « le mandat présidentiel commence à partir du jour de la prestation de serment ». Soit le samedi 25 janvier 2014. Ce sera aussi le commencement de la fin pour l’équipe gouvernementale car il est de tradition républicaine que le gouvernement démissionne sitôt le nouveau Président investi dans ses fonctions. Il faut donc s’attendre à ce que le Premier ministre Omer Beriziky remet sa démission et celle du gouvernement demain. Le président Hery Rajaonarimampianina mettra alors fin à leurs fonctions. A charge pour l’actuel gouvernement de transition d’union nationale d’assurer l’expédition des affaires courantes jusqu’à la mise en place du premier gouvernement de la Quatrième République.
18 février. L’actuel locataire de Mahazoarivo devra rendre les clés du Palais avant les membres de son gouvernement. En effet, Omer Beriziky sera le premier à être remplacé. Et ce, après que le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale ait présenté le nom de son successeur. Lequel sera ensuite nommé par le président de la République. Ce sera chose faite après la session spéciale de la nouvelle Chambre basse qui aura lieu le mardi 18 février prochain. Le nouveau PM ne sera donc connu que pendant la troisième semaine du mois de février si tant est que le président Hery Rajaonarimampianina accepte de le nommer sans problème.
Blocage. Il n’est pas non plus évident que le nouveau Président de la République accepte de nommer automatiquement les ministres proposés par le Premier ministre. On se souvient que la répartition des portefeuilles ministériels fut la pierre d’achoppement de l’application des accords de Maputo et de l’acte additionnel d’Addis-Abeba. Le président de la HAT devait même abroger unilatéralement l’ordonnance portant ratification de ces accords. L’accouchement du gouvernement de transition d’union nationale prévu par la Feuille de route s’est fait également au forceps à cause des exigences d’Andry Rajoelina qui risque, s’il décide d’être Premier ministre, de se heurter au même blocage de la part d’Hery Rajaonarimampianina. Qui plus est, ce dernier bénéficie de la légitimité du suffrage universel direct et de la reconnaissance internationale. Comme le dit un proverbe malgache, « ny tody tsy misy fa ny atao no miverina ». C’est en quelque sorte l’antonyme du « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que j’ai fait ».
R. O