Certains politiciens ont tendance à politiser des litiges fonciers sans que le gouvernement ne prenne convenablement les mesures qui s’imposent pour défendre les droits de propriété des investisseurs
Si les bailleurs de fonds ont déjà engagé les financements qui touchent directement la vie de la population, par contre les aides budgétaires tardent à venir. Et pour cause, ce genre de financements destinés directement au gouvernement est soumis à un certain nombre de conditions parmi lesquelles figure la bonne gouvernance. Et sur ce point, le gouvernement Kolo n’est pour le moment pas très convaincant. Nombre d’observateurs ne manquent pas de faire remarquer, que dans le domaine du foncier, la bonne gouvernance fait encore défaut de la part de l’actuel exécutif. Et cette insuffisance de bonne gouvernance entraîne cette réticence des bailleurs de fonds à débloquer les aides budgétaires.
Interventionnisme. Une absence de bonne gouvernance qui se manifeste notamment par cette inertie du gouvernement à mettre un terme à cette manie de certains politiciens de politiser les litiges fonciers en se servant justement de la population. Le député élu sous la couleur du MAPAR Naivo Raholdina fait partie des champions dans cette politisation à outrance du foncier. Les grands litiges fonciers pour ne citer que ceux de Nanisana, des 67 ha (Bagdad) ou encore d’Ankadimbahoaka n’ont pas été épargnés par cet interventionnisme des politiciens du genre de Naivo Raholdina. Un interventionnisme qui rend difficile la tâche de la justice, dont le rôle est pourtant et tout simplement de faire respecter les droits de propriété foncière selon les législations en vigueur.
Instrumentalisation. Et cette mauvaise gouvernance foncière qui se traduit notamment par l’incapacité du gouvernement à faire appliquer la loi fait malheureusement perdre la confiance des investisseurs vis-à-vis du régime qui n’est pas à même de défendre leurs droits à la propriété foncière. Rendant ainsi difficile de défendre leurs droits fondamentaux de disposer librement de leur terrain pour investir en toute sécurité. En tout cas, du côté des opérateurs économiques, l’on exige de la part du gouvernement un peu plus de sévérité pour mettre un terme à cette instrumentalisation de la population dans les litiges fonciers, et par conséquent de mieux défendre le droit à la propriété foncière des investisseurs. Qui plus est, ce genre d’agissements peut mener facilement vers une nouvelle forme de déstabilisation de l’actuel régime qui est de plus en plus critiqué par une frange de la population.
R.Edmond