La crise sanitaire engendrée par l’épidémie de la Covid-19 a plongé la vie nationale dans une certaine léthargie. Toute l’attention était canalisée vers cette lutte qu’il fallait mener contre ce péril menaçant la nation. Les notions de bonne gouvernance ou de performance du gouvernement ont été mises de côté. Mais maintenant le chef de l’État et le Premier ministre les mettent à l’ordre du jour. Le président de la république a évoqué la prochaine évaluation de l’action des ministres dans cette lutte menée contre l’épidémie. La notion de performance avait été un des critères exigés lors de leur nomination. L’évaluation n’a jamais été faite et elle arrive à point nommé car les critiques qui s’étaient multipliées ces derniers temps étaient certainement justifiées.
Gouvernement : obligation de résultat requise
L’opinion avait eu le sentiment depuis le début de cette deuxième vague d’un certain flottement dans la gestion de la crise sanitaire. Le remaniement évoqué, à plusieurs reprises, n’ayant jamais eu lieu, le malaise n’a fait que s’amplifier. L’émission, diffusée en direct d’Iavoloha où de nombreuses vérités ont été énoncées, a été un véritable déclencheur. Les prises de décision se sont multipliées et on peut espérer en voir les résultats dans les jours à venir. La célérité avec laquelle a été mise en place l’opération « vaccination » est un signe fort. On en attend les effets bénéfiques dans cette bataille menée contre la Covid-19. Le ministère de la Santé, qui n’avait pas été épargné par les reproches, a donc parfaitement assumé son rôle. Les autres ministères qui sont eux-aussi concernés par la gestion de cette crise sur les plans social et économique vont devoir agir pour remettre le pays en état de marche. Le chef de l’Etat, lors des déplacements qu’il a effectués depuis lundi, a été très clair, Une obligation de résultat est maintenant nécessaire.
Patrice RABE
