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jeudi, décembre 12, 2024
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Gouvernement : Quatre ministres sous pression

La conjoncture qui prévaut ne joue pas en faveur de certains départements ministériels. Ils sont amenés à redoubler d’efforts, interpellent les députés.

Reprise des délestages, piètre qualité des services de la Jirama, hausse prochaine des prix des carburants. Ces sujets, qui suscitent la grogne des ménages, reviennent en force au Parlement. Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures a été vivement interpellé par les députés lors de la séance de face-à-face de mardi et de mercredi derniers au centre de Conférence international d’Ivato. Les élus continuent d’attribuer une mauvaise note à la Jirama. La présidente de l’Assemblée nationale est même sortie de ses gonds face au problème de délestage qui règne dans le pays. Pour Christine Razanamahasoa, si la situation traîne à être résolue, une tournure politique est crainte pour la majorité à l’approche de l’échéance présidentielle. Andry Ramaroson est pointé du doigt. La majorité lui met la pression et ses paroles ne rassurent pas, visiblement, son camp politique attend de ce ministre beau-parleur des « solutions concrètes ». Jusque-là, « Andry Goly » n’excelle encore que dans les verbes. 

1.000 ariary. La hausse des frais de transports guette également les ménages. L’union des transporteurs dans la Capitale a annoncé la couleur avec une prévision de hausse de 100% par rapport au tarif actuel. En ville, les courses seront facturées à 1 000 ariary dans les jours qui viennent au lieu des 500 ariary habituels, ont averti les transporteurs dans la ville. Et après cette sonde balancée par les transporteurs en milieu urbain,  les bruits courent déjà sur la probable hausse des frais pour les autres zones, nationales et suburbaines. La menace va tenir en haleine le ministère en charge des Transports. Les projecteurs vont être braqués prochainement vers le département de Rolland Ranjatoelina, alors que celui-ci n’est pas encore sorti de l’auberge dans l’affaire du redressement judiciaire d’Air Madagascar. La tâche qui l’attend pour faire renaître la compagnie nationale ne sera pas aisée. En tout cas, Rolland Ranjatoelina braque déjà l’attention sur le développement des rails nationaux ainsi que le transport maritime et fluvial.

Plafonnement. La hausse annoncée des prix des carburants va doper l’inflation qui rend déjà nerveux les ménages. « Elle peut créer une psychose », soutient Christine Razanamahasoa. Elle mettra aussi, une fois de plus, sous pression le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. Ce département dirigé par Edgard Razafindravahy qui sort déjà, contre vents et marées, la tête haute face à la flambée des prix provoquée par la crise des marchés des matières premières suite à la guerre en Ukraine, fera encore face à la menace d’une nouvelle hausse. Le département a pu faire baisser la tension et le plafonnement des prix imposé par l’Etat, sous l’impulsion du ministère d’Edgard Razafindravahy, qui a pu juguler la hausse jusqu’à présent. Mais cette formule peut être fragilisée dès que le nouveau tarif à la pompe pointera le bout de son nez. Le ministre en charge de la Consommation doit faire parler son expérience dans le secteur pour éviter que la grogne monte.

Propos racistes. À Anosy, le ministre des Affaires étrangères est engagé dans un bras de fer avec les syndicats des employés, Syncormae et Sympirima.  « L’application effective des dispositions réglementaires régissant la carrière de ses membres notamment le système de rotation et d’affectation entre le département central et les représentations extérieures de Madagascar pour les agents diplomatiques et consulaires », sont réclamés par les syndicalistes qui dénoncent également les « actes de dénigrement et propos discriminatoires des instances hiérarchiques, à connotations racistes ». Les employés sont alors entrés en grève depuis la semaine dernière. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, a tenu à rassurer que « la procédure pour le règlement des avantages est déjà sur la bonne voie ». Toutefois, les propos tenus par ce membre du gouvernement lors du face-à-face devant les députés, mercredi dernier, a mis le feu aux poudres. La tension n’a pas encore baissé au siège de la diplomatie malgache.

Rija R.

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1 COMMENTAIRE

  1. A l’instar de tout chapelet, le commencement est dans le je vous salue; et la terminaison est : amen!
    Après avoir répété dix fois les mêmes obsecrations, toutes situations risquent d’être les mêmes sans mesures adaptées et palpables.
    Sinon, tout le reste fait partie de l’art simplement oratoire et incantatoire et de la diversion de rang de la suprématie.
    Gouverner, c’est prévoir, certes ;
    Mais gouverner, c’est aussi :devoir ; Devoir des faits , actions et des résultats; quelqu’en soit le poste perché.
    Sinon, gouverner sera toujours porteur du théorème de la populace : gouverner, c’est décevoir.

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