
Les deux chefs de l’Exécutif ont évité de mettre en place un gouvernement tributaire de la majorité à géométrie variable à l’Assemblée nationale.
Saraha Georget Rabeharisoa, Vaovao Bejamin, Voninahitsy Jean Eugène, Reboza Julien, Lahiniriko Jean, Rémi dit Jao Jean, Andriatsizehena Benja Urbain, Ndremanjary Jean André, Jean Louis Robinson, Ihanta Randriamandrato, Olga Ramalason et Olivier Donat Andriamahefamparany. Ils étaient consultés par le Premier ministre Jean Ravelonarivo dans le cadre de la formation de son gouvernement, les uns à son domicile d’Antsahabe, les autres à Mahazoarivo. Ces politiciens dont certains se sont proposés et d’autres ont proposé des noms, auraient réussi le test au niveau du chef du gouvernement, mais, leurs noms n’étaient pas retenus par le président Hery Rajaonarimampianina qui détient le dernier mot selon l’article 54 de la Constitution. Certains de ces politiciens, pour ne citer que la présidente du parti Vert Saraha Georget Rabeharisoa et le finaliste des présidentielles Jean Louis Robinson se sont sacrifiés en trahissant la cause de l’Alliance d’Ambodivona pour être nommés dans le gouvernement Ravelonarivo. Leur avenir politique est sérieusement compromis.
Politiquement soudée. Par contre, il y a ceux qui n’ont pas pris la peine d’aller ou de faire la queue à Antsahabe ou à Mahazoarivo, mais ils ont été nommés ministres. C’est le cas de la ministre des Affaires Etrangères Atallah Béatrice et du ministre des Finances et du Budget Rakotoarimanana François Maurice, qui se trouvaient respectivement aux Comores et au Canada au moment de la nomination. Visiblement, le président Hery Rajaonarimampianina et le Premier ministre Jean Ravelonarivo ont opté pour une équipe politiquement soudée. Les deux chefs de l’Exécutif ont évité de mettre en place un gouvernement du genre panier à crabes. A l’exception de quelques techniciens purs et durs comme le ministre de l’environnement Ralava Beboarimisa, le nouveau gouvernement est composé de gens issus de la famille politique élargie du président de la République, du HVM au VMSA en passant par la mouvance Ravalomanana, et des individus qui n’ont pas de parti mais qui sont sympathisants du régime en place. Bref, le président Hery Rajaonarimampianina ne voudrait pas exposer le deuxième gouvernement de la quatrième République à une instabilité permanente due à la majorité à géométrie variable à l’Assemblée nationale.
R. Eugène