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vendredi, mai 16, 2025
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Gouvernement : Risque de conflits de compétences entre ministres

L’organigramme du gouvernement pourrait être source de rivalités entre les ministres.
L’organigramme du gouvernement pourrait être source de rivalités entre les ministres.

L’organigramme du gouvernement Kolo Roger comporte des « doublons » qui risquent d’entraîner des guerres d’ego et/ou des luttes d’intérêt en matière de marchés publics.

Certains membres du gouvernement peuvent faire double emploi avec leurs homologues. C’est le cas notamment du ministre d’Etat chargé des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire qui pourrait empiéter sur les domaines d’autres départements, en l’occurrence, les Travaux Publics ; l’Industrie ; l’Agriculture et le Développement rural ; le Transport et la Météorologie ; les Postes, Télécommunications et les Nouvelles Technologies.

Empiètement. Lors de la passation de service avec son prédécesseur, le ministre d’Etat Rivo Rakotovao a d’ailleurs tenu à dire explicitement que son département est en charge des infrastructures routières. Et de lâcher même le terme de «Travaux publics » qui coiffent techniquement les ponts et chaussées. Et dont Roland Ratsiraka est le ministre de tutelle. L’autre Rolland (avec deux R) du gouvernement, Ravatomanga de son nom, pourrait aussi voir sa plate-bande piétiner par le numéro Deux du gouvernement qui a fait savoir que son super-ministère s’occupera de la construction de barrages. Des ouvrages d’art qui relèvent traditionnellement, du moins en ce qui concerne le domaine agricole, du Développement rural. Même risque d’empiétement sur les domaines du ministre des Transports et de la Météorologie Ulrich Andriantiana.

Double emploi. Le numéro Trois du gouvernement, en l’occurrence, le ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources stratégiques, Lalaharisaina Joéli Valérien pourrait également faire double emploi avec le ministre de l’Energie Fienena Richard ; le ministre de l’Eau (c’est une ressource stratégique) Ndahimananjara Bénédicte Johannita ; le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Ahmad. Le ministre de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et des PME, Jules Etienne pourrait aussi piétiner la plate-bande du ministre de l’Economie et de la Planification, Herilanto Raveloharison.

Ministres délégués. Force est de se demander si les ministres Rivo Rakotovao et Lalaharisaina Joéli Valérien coiffent de fait les autres départements qui tombent, c’est le cas de le dire, dans leur sphère de compétences. Dans l’affirmative, les responsables des départements en question s’apparenteraient dans la pratique à des ministres délégués voire des secrétaires d’Etat rattachés aux deux super-ministères et donc soumis à leur contrôle. A la fois financier et politique. Ce qui pourrait provoquer des conflits de compétence ou des conflits tout court entre ministres qui sont d’ailleurs issus de différentes tendances. Au risque de faire voler en éclats l’unité et la solidarité du gouvernement déjà hétéroclite dont le socle est censé être la réconciliation nationale.

R. O

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