
Il y a deux ans et deux jours de cela, le gouvernement avait déclaré l’état de sinistre national.
A l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil National de Gestion des Risques et Catastrophes (CNGRC) dirigée par le Premier ministre Christian Ntsay, le gouvernement a déclaré l’état de sinistre national le 24 janvier 2020. Et ce, face aux dégâts causés notamment par les inondations et les éboulements qui s’étaient soldés par des dizaines de milliers de sinistrés et une cinquantaine de pertes en vie humaine et de personnes disparues.
Bilan provisoire. Deux ans après, on est en train de revivre le même scénario avec 67.042 sinistrés, 39 décès, 38.929 personnes déplacées ou évacuées, selon le dernier bilan provisoire établi hier par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC). Face à la situation actuelle, il n’est pas exclu que l’état de sinistre national soit de nouveau déclaré. Le décret y afférent pourrait être pris lors du conseil de gouvernement prévu normalement ce jour.
Aide internationale. Appel serait alors lancé aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ainsi qu’aux acteurs nationaux afin d’apporter leurs contributions aux aides d’urgence en faveur de la population sinistrée et à la réhabilitation des dégâts occasionnés par les intempéries, notamment les routes coupées et les maisons d’habitation inondées. Les descentes sur terrain des membres du gouvernement ont sans doute permis d’évaluer les besoins d’urgence, entre autres, les vivres et les tentes pour les milliers de sinistrés « confinés » dans les différents sites d’hébergement à Tana qui pourraient bénéficier de l’aide internationale.
Covid-19. En cette période de pandémie de Covid-19, les caches bouches, le savon, les dispositifs de lavage de main et/ou le gel désinfectant sont également indispensables dans les sites d’hébergement des sinistrés « climatiques » qui risquent de devenir des sinistrés sanitaires, surtout dans la capitale. Les besoins dans les autres régions seront aussi évalués, pour ne citer que le cas de Moramanga où la population manque cruellement d’eau. « Mangetaheta ambony lakana », ce qui signifie littéralement « Avoir soif à bord d’une pirogue ». Une embarcation de fortune ou plutôt d’infortune avec les inondations qui font regretter, à tort ou à raison, la période de sécheresse
R.O