Cela fait trois semaines que les 20 ministres restants sur 27, expédient les affaires courantes, c’est-à-dire les affaires quotidiennes, en cours et urgentes.
« Alarobia tsy miverina »
Sans compter le Premier ministre qui a été reconduit deux jours après, le gouvernement est démissionnaire depuis le mercredi 10 juillet 2024. « Alarobia tsy miverina ». Ce qui signifie littéralement « Mercredi sans retour ». Ce sera le cas des ministres devenus membres du Bureau permanent à Tsimbazaza qui ne retourneront pas dans le gouvernement. À commencer par le président de l’Assemblée nationale, Justin Tokely qui sera forcément remplacé au ministère de l’Intérieur.
4 nouveaux ministres
Même topo pour le vice-président au titre de la province d’Antananarivo, Augustin Andriamananoro qui laisse vacant le poste de ministre de la Communication et de la Culture. Sans oublier Haingo Elisette Fomendraza qui passe du ministère de la Population et Solidarités à la vice-présidence de la Chambre basse pour le compte de la province de Fianarantsoa. En somme, 3 anciens ministres recasés à l’Assemblée nationale, sont écartés d’office de la prochaine équipe gouvernementale. Le énième cabinet Ntsay comportera au moins 3 nouveaux ministres. Ou plutôt 4 avec la nomination au poste de Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien, de l’actuel ministre de l’Industrialisation et du Commerce, Edgard Razafindravahy.
3 ministres élus
Nonobstant le cas de leur ancienne collègue de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Lalatiana Rakotondrazafy qui a été « sacrifiée » selon ses propres dires, les trois autres ex-ministres élus ont des chances d’être reconduits. Il s’agit de Haja Resampa au ministère des Sports et de la Jeunesse ; Andriamanantena Razafiharison à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche scientifique ; and last but not least, Marie Michelle Sahondrarimalala à l’Éducation nationale. Cette dernière, que bon nombre d’observateurs pressentaient à la tête de l’Assemblée nationale ou du gouvernement, pourrait être promue au poste de vice-PM en charge de l’Éducation ou de l’Enseignement.
4 femmes ministres
Les autres femmes ministres sont également bien placées pour garder leurs portefeuilles. Elles sont au nombre de 4, à savoir, Rafaravavitafika Rasata (Affaires étrangères) ; Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa (Justice) ; Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison (Économie et Finances) ; et Hanitra Razakaboana (Travail, Emploi, Fonction publique). Les Naina Andriantsitohaina (Décentralisation et Aménagement du Territoire) et consorts ne sont pas non plus en mauvaise posture. En particulier, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Joël Randriamandranto qui détient le record de longévité dans le gouvernement Ntsay.
Stabilité et continuité
Il n’est d’ailleurs pas exclu que le président de la République et le Premier ministre jouent la carte de la stabilité, de la continuité et de la loyauté dans la composition du prochain cabinet. Notamment au niveau des ministères en charge de la sécurité. Ce qui se solderait par une recomposition restreinte du gouvernement qui est attendu avant le 12 août, date limite pour la présentation par le Premier ministre de son programme de mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat au Parlement. On imagine mal des ministres démissionnaires en charge de l’expédition des affaires courantes, entourer pour l’occasion un Premier ministre de plein exercice.
R.O