
Nous avions l’habitude de la voir à travers nos écrans sur la chaîne de télévision VIVA Madagascar et en tant que présentatrice, ou encore sur scène en tant que chanteuse interprète et membre du groupe The Women. Aujourd’hui, c’est dans un tout autre domaine que Grace Loren fait parler d’elle.
En effet, elle s’est retirée de la scène artistique depuis bientôt deux ans en raison d’un objectif bien précis dont-elle nous a fait part : la poursuite de ses études pour intégrer notamment la prestigieuse université de Paris Descartes en France, afin d’y suivre la mention Politiques Publiques et Développement en Master II. Elle se confie :
Décision. « Faire le choix de partir a été une décision évidente mais également très difficile pour moi, aussi paradoxale que cela puisse être … Quand on est profondément ancré à ses habitudes, à son quotidien ce n’est pas facile de basculer dans l’inconnu et qui plus est à 10.000km de sa famille, en laissant derrière soi ses activités qui étaient des passions, mais il était impératif de saisir cette opportunité ». Un choix qui s’est avéré fructueux, car elle obtient son dîplome de fin d’études avec l’excellente note de 17 pour sa soutenance. « Mon sujet de mémoire portait sur les politiques éducatives à Madagascar et plus précisément dans le cadre de l’enseignement supérieur où j’ai relevé la grande problématique de l’inadéquation entre les formations dispensées et les réalités actuelles du marché du travail », a-t-elle indiqué. Bon sang ne trompe jamais car elle est issue d’une famille d’éducateurs et de politiciens. Elle entend ainsi marcher sur les traces de son grand-père, l’illustre Professeur Ratrema William. Tout en soulignant au passage qu’elle voudrait apporter son savoir faire au développement du pays.
Politiques publiques. Tout récemment, elle a été admise pour un Doctorat en Sciences Politiques à l’Université de Paris à tout juste 21 ans, faisant d’elle sans nul doute l’un des plus jeunes doctorants du pays. Elle estime ainsi que « sur la base des solutions que j’avais déjà avancé dans mon mémoire, ma thèse aura pour but final la proposition d’un projet de développement pour Madagascar. Ce n’est pas un hasard si je me suis orientée vers les politiques publiques car leur essence même est de trouver les solutions adéquates aux problèmes de la société. Pour ma part, je reste persuadée que le meilleur des investissements est l’investissement dans la jeunesse et, dans le cas de notre pays c’est encore plus pertinent avec une population dont plus de 70% est jeune».
Recueillis par Dominique R.