
La superficie des secteurs précaires du Grand Antananarivo a bondi de plus de 50% depuis 2023 d’après les données recueillies dans la Stratégie de restructuration des quartiers précaires du Grand Antananarivo.
Une urbanisation rapide et désordonnée. Selon une récente publication effectuée par le projet PRODUIR (Projet de Développement Urbain et Intégré de Résilience du grand Antananarivo et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), l’habitat précaire représente environ 25% des constructions. La surface des secteurs précaires a augmenté de plus de «50% depuis 2003.» Ces chiffres reflètent « la pression démographique, l’exode rural et l’insuffisance des politiques foncières et d’aménagement. »
Risques
L’expansion des quartiers informels accroît l’exposition aux inondations, aux problèmes d’insalubrité et aux risques de glissements de terrain. Cela s’explique par le fait que 30 à 35% du Grand Antananarivo est constitué de zones humides propices aux inondations. Face à cette crise, l’État, les agences onusiennes et plusieurs projets internationaux (Banque mondiale/PRODUIR, partenariats avec UN-Habitat) multiplient les initiatives. Les grands axes de restructuration vont de la cartographie à l’amélioration des réseaux d’assainissement, en passant par la sécurisation foncière. Cependant, la mise en œuvre de ces actions se heurte à de nombreux défis : contraintes budgétaires, complexité foncière et nécessité d’impliquer les habitants dans les solutions. Inverser la tendance reste un défi colossal pour la capitale malgache, où la croissance urbaine continue de réduire les marges de manœuvre politiques et financières.
José Belalahy