La Journée Mondiale pour la Liberté de la Presse du Grand Sud fut célébrée le 3 mai à Ihosy. Cette ville fut choisie, de par sa situation géographique, pour réunir les journalistes des deux provinces : Fianarantsoa et Tuléar. Elles comptent sept régions : Anôsy, Androy, Région Sud-Ouest, Région Sud- Est, Haute Matsiatra, Ihosy, Menabe. Quatre-vingt journalistes, professionnels des médias, publics et privés se sont donné rendez-vous à Ihosy. A part le programme routinier de cette célébration annuelle, il y a une déclaration que les journalistes du Grand Sud ont confectionnée d’un commun accord après un bref « brainstorming ». Elle renferme des revendications, des frustrations contenues depuis longtemps. Ils ont remarqué les mêmes journalistes qui sont appelés au cours d’un déplacement officiel. D’autant plus que ceux de la Capitale, 600 sur 1000, sont tout près du pouvoir, donc sollicités en premier. Pourquoi ne pas mettre les journalistes sur un pied d’égalité, sans distinction de provenance, public ou privé ? Que fait l’OJM face à cette discrimination ? Les journalistes hors de la Capitale sont considérés comme des journalistes de seconde zone, conséquence d’un complexe de supériorité du « Rat des Villes ». Les articles en provenance des régions n’obtiennent pas de place pour la parution ou diffusion en temps utile. Ceux de la Capitale occupent les places en priorité. Les formations en renforcement de capacité, financées par les organismes internationaux (FES, GIZ, UNESCO, TI-IM) se déroulent parfois dans la capitale. A quand pour les Provinces ? Pour contourner les pressions, la déclaration conseille d’exercer son métier dans un cadre légal. Le bon journaliste doit améliorer sa technique journalistique et offrir des informations de bonne qualité, sans susciter de polémique.
Charles RAZA