Cette grève a eu des impacts sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire en général et des justiciables, en particulier. En effet, les prévenus devraient attendre la reprise du travail des greffiers pour pouvoir être traduits devant la barre.
À l’issue d’une Assemblée générale du Syndicat des Greffiers de Madagascar (SGM) le 31 septembre dernier, une grève a été décidée, pour devenir une grève générale, une semaine après. Trois semaines après, ce syndicat a tenu une Assemblée générale extraordinaire, hier. Ce syndicat des greffiers annonce une trêve de trois mois et prévoit de reprendre le travail à partir du 2 novembre. Selon le président du syndicat des greffiers, Alain Michel Randriamaro, il s’agit du « délai accordé par l’Assemblée générale pour que le ministère puisse mettre en œuvre les solutions qu’ils nous ont proposées » lors de la rencontre entre les deux parties mardi. Et d’enchaîner que si « en février 2023, aucune avancée n’est constatée, les greffiers reprendront la grève ». Une menace à peine voilée.
Manque de volonté
Toujours d’après le président, des dispositions ont été prises pour donner aux greffiers travaillant dans les régions de rejoindre leurs postes. Les activités au niveau des cours et juridictions ne devraient donc revenir à la normale que la semaine prochaine. Toujours est-il que le ministère de la Justice a déjà annoncé que ce manque de volonté de la part du syndicat va se traduire par la réquisition de ses membres. À cela s’ajoutent des suspensions de solde. Faut-il rappeler que le rôle des greffiers consiste, entre autres, à transcrire les débats, lors d’un procès, à dresser des procès-verbaux et à rédiger les décisions du tribunal. Faut-il toutefois souligner que les solutions proposées par le ministère de la Justice consistent notamment à « aider le syndicat dans la préparation des textes qui sont à l’origine des revendications ». Le ministère facilitera également l’accès de ces textes au niveau des institutions compétentes en suivant les étapes. Qu’on le veuille ou non, cette grève a eu des impacts sur le vécu des justiciables.
Recueillis par Dominique R.
Frapper à la bonne porte et Savoir raison garder restent des variables de ce nœud entre administration judiciaire et personnel des greffes.
Faire abstraction des clairons à tout vent.