Une partie du personnel du projet Ambatovy continue encore à faire la grève malgré le fait que les deux réclamations qui étaient à l’origine de leur manifestation, soient déjà satisfaites suite à un consensus tripartite vendredi dernier. Il s’agit des dirigeants de la compagnie, des représentants du personnel et du médiateur mandaté par le ministère du Travail. En effet, « à la fin de cette réunion de médiation à 20 heures, vingt réclamations supplémentaires nous ont été présentées. Il va falloir passer en revue ces revendications. Une autre réunion sera ainsi prévue ce jour », a expliqué Louis Roland Gosselin, le vice-président en charge du Développement Durable au sein du projet Ambatovy lors d’une conférence de presse hier.
Intimidations. « Parmi lesquelles, les grévistes ont demandé à ce qu’on licencie la moitié de l’équipe de la direction. Une revendication que nous refusons. En dépit de tout cela, nous sommes toujours ouverts au dialogue, et ce, dans le cadre du respect de la loi en vigueur. Et si jamais notre rencontre n’aboutit pas, on va faire appel aux sous-traitants », a-t-il mentionné. Notons que les activités du projet Ambatovy tournent encore mais à peu près à 50 % même si certains employés sont en grève. « Nous allons également tenir compte des autres employés qui continuent à travailler ainsi que ceux qui veulent reprendre leur travail mais n’osent pas à cause du blocage de l’accès à la mine et des intimidations de ces grévistes », a-t-il précisé. Le Code du Travail dans son Article No 231 indique que « …même en période de grève, il est interdit à toute personne de s’opposer, par la force ou sous la menace, au libre exercice de l’activité professionnelle des salariés ou des employeurs ». Les dirigeants de la compagnie ont toujours la volonté de dialoguer même si le processus de grève et de médiation ne respecte pas la réglementation nationale. Quant aux employés en grève, « il est normal qu’ils ne perçoivent pas leurs salaires car ils ne travaillent pas », a conclu Louis Roland Gosselin.
Navalona R.