Le Syndicat des employés de la Douane reste ferme sur sa requête. La Direction Générale, de son côté, soutient que la réforme menée est conforme à la loi.
Aucune privatisation de service de la douane n’est prévue, a déclaré, hier, Eric Narivony Rabenja, directeur général des Douanes, en réponse aux propos du syndicat des employés (SEMPIDOU). « Une assemblée générale a été organisée cette semaine avec près de 200 participants. J’y étais moi-même. Il a été convenu qu’il n’y aura pas de grève. Et là, on fait face à une grève de 48h, qui n’est donc pas suivie par l’ensemble du personnel. Avec deux jours de grève, nous aurons un manque à gagner de 10 milliards d’Ariary, en recettes douanières », a informé le DG. A noter que les différends entre le syndicat et la Direction générale ont commencé, suite à l’organisation d’une évaluation de profil, en vue de la définition de formations adéquates pour chaque employé.
Engagements. D’après le syndicat, cette évaluation est inutile et louche, surtout qu’elle est effectuée par la société privé KIS. Pour sa part, la Direction Générale affirme que la réforme n’aura aucun impact sur la carrière ni sur le niveau de salaire des employés. « Nous donnons l’assurance qu’il n’y aura ni privatisation, ni impacts de ces évaluations sur les postes occupées par les employés de la douane. Au contraire, ce sont plutôt ceux qui refusent de suivre la démarche qui devront s’inquiéter, car nous ne saurons donc pas où les placer. Nous savons bien que les compétences changent positivement ou négativement, au cours d’une carrière, au fur et à mesure que le temps passe. Une évaluation de compétences pourrait être faite, mais ce n’est pas le cas pour le moment. Ce n’est qu’une évaluation de profil », a expliqué le DG des Douanes, lors d’une conférence de presse. En ce qui concerne la réforme menée actuellement par la Douane, le DG Eric Narivony Rabenja a présenté hier des preuves de sa légalité. Dans tous les cas, aucun terrain d’entente n’a encore été trouvé entre les deux parties, qui se renvoient la balle.
Antsa R.