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mercredi, juillet 9, 2025
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Grève de la Jirama : Les abonnés, victimes collatérales

Entre les grévistes et les abonnés, le courant risque de ne pas passer

Les clients – s’ils sont encore considérés comme tels – de la société Jiro sy Rano Malagasy, risquent de broyer du noir et de se noyer dans une goutte d’eau.

« Jiro tsy mandeha, rano tapaka ». C’est ce qui pourrait arriver aux abonnés de la Jirama après la déclaration des dirigeants de l’Inter-syndicat de la compagnie qui n’exclut pas une éventuelle coupure de l’électricité et de l’eau. Une mesure prise généralement suite au non-paiement de facture. Ce qui n’est pas le cas des abonnés qui risquent plutôt de payer au prix fort, la grève entamée hier par la Jirama, quand bien même elle n’aurait pas été suivie à 100% par l’ensemble du personnel. On attend de voir si le mouvement va être renforcé ce jour, comme l’ont annoncé hier les syndicalistes qui se disent toutefois prêts à une médiation.

Démission. En fait, la grève des employés de la Jirama était annoncée en décembre 2018 avant d’être avortée pour cause d’élection présidentielle. Une réunion a eu lieu le 19 février dernier avec le ministre mais elle a été boycottée par l’Inter-syndicat qui devait lancer une dizaine de jours plus tard, un ultimatum de 48 heures pour la démission du DG. Le lendemain, c’est le PCA qui déposé sa lettre de démission auprès du ministre de tutelle.

Illicite. Après l’expiration de l’ultimatum de 48 heures le 04 mars, l’Inter-syndicat s’en est référé à l’Inspection du Travail qui a donné son aval pour la tenue de la grève. La Jirama devait riposter en soulevant le caractère illicite de la grève au regard du code du travail et des textes en vigueur. Et ce, en invoquant notamment l’aspect non collectif des revendications qui portaient entre autres, sur les licenciements qualifiés d’ « abusifs » par les dirigeants de l’Inter-syndicat. Ces derniers ont fait hier le tour des bureaux pour appeler les employés à rallier leurs rangs, mais le …courant n’était pas passé avec juste une quinzaine ou une vingtaine de grévistes à Soanierana où le site a été sécurisé hier par des éléments des forces de l’ordre par principe de précaution.

Contrats. Les grévistes dénoncent le « népotisme » dans le recrutement des dirigeants de la Jirama – y compris le DG – alors qu’ils ont fait l’objet d’appels à candidatures en bonne et due forme. Qui plus est, sous la supervision d’un consultant de la Banque mondiale et d’un cabinet de recrutement. Le porte-parole de l’Inter-syndicat n’est pas sans le savoir car il est membre du Conseil d’administration de la société d’Etat. Il en est de même pour les appels d’offres internationaux concernant les fournisseurs de la Jirama. A propos des contrats avec les fournisseurs de carburant qui sont remis sur le tapis, ils ont été signés ultérieurement à la prise de service en 2017 de l’actuel DG qui n’a pas été recruté sur des critères politiques. Au contraire, ce sont les mêmes grévistes qui avaient essayé de politiser la question sur la Place du 13 mai, lors des manifestations des 73 députés pour le changement. L’Inter-syndicat veut absolument faire sauter le DG comme un …fusible, quitte à plonger les abonnés dans le noir.

R.O

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