Les employés de la JIRAMA intensifient leurs actions pour protester contre la décision de l’Etat de mettre en concession la production d’énergie électrique sur le site de Mandroseza. En effet, même si les trois syndicats (SEKRIMA, SAT et ASAAM) ont approuvé cette décision adoptée le 11 août dernier, les membres de ces syndicats ont déclaré hier, être contre cette voie et ont confirmé la poursuite de leur mouvement syndical. « Les présidents des syndicats acceptent la mise en concession pour on ne sait quelle raison suspecte. Mais les membres de syndicats sont contre. Nous envisageons même de les destituer car ils n’agissent plus pour l’intérêt des employés », ont annoncé ces membres de syndicats. Bref, le conflit est loin d’être terminé entre les employés et les dirigeants. L’intersyndical parle même de renforcer leur lutte avec des mesures assez extrêmes.
Délestés. A partir de ce jour, les trois Ministères concernés par le problème ne bénéficieront plus de l’électricité de la JIRAMA, selon Oliva Andriamanalina, représentant de l’intersyndical. Il s’agit du Ministère des Finances et du Budget, du Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, ainsi que du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. « Ces Ministères sont responsables de la situation actuelle. Pour la JIRAMA, les factures impayées durant les cinq dernières années se totalisent déjà à environ 500 milliards d’Ariary. Il s’agit de factures de consommation d’eau et d’électricité de l’Administration publique et des Collectivités territoriales décentralisées. Il faut reconnaître que si ces factures sont payées, la JIRAMA aura au moins les moyens d’acheter les pièces nécessaires pour réparer les machines sur son site à Mandroseza. Plusieurs solutions peuvent être prises pour ce site, alors pourquoi donner ce patrimoine aux étrangers ? Désormais, nous avons décidé qu’à partir de ce vendredi, les trois Ministères concernés par la situation n’auront plus l’électricité de la JIRAMA, jusqu’à ce que cette dette de 500 milliards d’Ariary soit réglée », a déclaré le porte-parole de l’intersyndical. Par ailleurs, même si de grands opérateurs suivant des tendances politiques sont également concernés par d’énormes impayés, les grévistes de la JIRAMA n’en ont pas parlé jusqu’ici. Nous en reparlerons.
Antsa R.
