Les bureaux de la Caisse nationale de Prévoyance Sociale restent encore fermés jusqu’à nouvel ordre. Les retraités haussent le ton et réclament la tenue d’un service minimum.
La grogne monte chez les retraités. Encore une fois, ils sont rentrés bredouilles hier suite à la grève des employés de la CNaPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale). « Je suis venu ici dans l’espoir d’être reçu par les employés qui effectuent un service minimum pour déposer le certificat de vie mais grande fût ma déception puisque les bureaux ne sont pas encore ouverts. Cette pièce est indispensable pour que nous puissions toucher nos pensions, ce qui aurait déjà dû être effectif le 20 juillet dernier. Je n’ai sur moi que mon frais de transport », s’est plaint Philibert Rakotondrabe. Un cas loin d’être isolé puisque la majorité des personnes âgées, rencontrées hier au bureau de la CNaPS Ampefiloha, souffrent des mêmes maux. « Bon nombre d’entre nous sont venus de loin et nous réclamons la tenue d’un service minimum dans la matinée pour que nous puissions déposer les pièces requises pour le paiement de nos pensions. Dans leur annonce, ils nous sollicitent à envoyer un mail ou un message privé sur Facebook les informations que nous souhaitons obtenir suite à la fermeture de leurs bureaux, mais combien d’entre nous savent-ils utiliser les nouvelles technologies ? », déplore un autre retraité.
Rencontre
Face à la grogne des retraités, Lala Tovohery Hajaina, le délégué syndical de la CNaPS est sorti de son bureau pour les rencontrer et répondre aux questions qui taraudent les esprits. Il a expliqué le pourquoi de cette grève et a invité les retraités à les soutenir puisque cet arrêt de la machine administrative va dans leur intérêt. « Le ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales ainsi que les dirigeants du FFKM ont demandé à rencontrer le syndicat. La suite de cette grève dépendra de l’aboutissement de cette rencontre », a-t-il expliqué. Mais ce délégué syndical a toutefois indiqué qu’aucune date n’a encore été décidée pour la réouverture des bureaux de la CNaPS.
Narindra Rakotobe