La grève des enseignants ayant débuté hier a été aussitôt suspendue. Cela, à l’issue d’une rencontre entre les représentants du ministère de tutelle et ceux des syndicats des enseignants.
Des grévistes peu nombreux. C’est ce que l’on peut dire, à première vue, de la grève générale des syndicats des enseignants qui a débuté hier. Très tôt dans la matinée, ils se sont réunis dans la cour du ministère de l’Education Nationale (MEN) et ont accroché sur les clôtures de l’enceinte leurs banderoles qui contiennent les grandes lignes de leurs revendications. On peut dire que ce premier jour de grève des syndicats des enseignants s’est quand même déroulée dans le calme, étant donné qu’aucune descente dans les rues n’a eu lieu. Pour sa part, le Dr Todisoa Andriamampandry, directeur général de l’Education Fondamentale et de l’Alphabétisation (DGEFA) auprès du ministère de tutelle, de déclarer: « Ceux qui se sont mis en grève ce jour (hier) sont seulement issus de l’un des 14 syndicats qui existent au sein du ministère. D’ailleurs, une grande partie de leurs revendications ont été déjà répondues favorablement. Et notre département ne ferme jamais ses portes à tous ceux qui veulent faire part de leurs requêtes ». Visiblement, beaucoup pourraient être amenés à se demander si cette grève a été décidée d’une manière unanime, ou non. Mais à en juger par le nombre des grévistes, l’on pourrait penser que la discordance a gagné du terrain chez les différents syndicats des enseignants.
20 000 par an. Pour ce qui est des revendications, le DGEFA n’a pas manqué de dire qu’elles ont été presque toutes satisfaites, mais à quel point? « Les subventions pour les maîtres Fram sont en cours de paiement. Presque le même topo pour les vacations. Pour ce qui est de leur demande liée à la hausse des indemnités de risques, le mieux pour eux serait de créer un comité ad hoc, qui leur permettra de convaincre les décideurs au niveau du ministère de la Fonction Publique et de celui des Finances et du Budget. Mais le dernier mot appartiendra au parlement et au conseil des ministres », poursuit le DGEFA. Parmi ces revendications s’affichent également le redoublement du nombre des ENF (enseignants non fonctionnaires) à recruter tous les ans et l’automatisation du recrutement pour les sortants de l’INFP. « Mais il faudra passer par les mêmes procédures », rajoute le Dr Todisoa.
Grève suspendue. Cette grève a abouti à une rencontre entre ce responsable au niveau du MEN et les leaders des différents syndicats. Sauf que l’un des leaders a préféré quitter la salle de réunion peu de temps après la rencontre, preuve de la discordance. Quoi qu’il en soit, cette réunion a permis de savoir que la grève des enseignants sera suspendue jusqu’à nouvel ordre. « Puisque nous allons mettre en place immédiatement le comité ad hoc qui va s’assurer de suivre de près l’évolution de nos revendications », a confié l’un des présidents des syndicats des enseignants, à l’issue de cette table ronde. En tout cas, le Lycée Moderne Ampefiloha (LMA) a fermé ses portes hier. Une façon pour les enseignants de cet établissement de faire savoir qu’ils participent à la grève.
Arnaud R.
