Des syndicalistes se sont également mis dans les rangs des grévistes d’Antsahavola, pour affirmer que cette manifestation n’est pas sans risque pour le monde du travail en général.
Le « 0 service minimum » est toujours maintenu à Antsahavola, là où des inspecteurs et des contrôleurs de travail sont encore en grève. Ceci, depuis plus de trois semaines. Mais là, la situation évolue car selon les explications, un protocole d’accord avec l’Etat est actuellement en cours de révision. « Espérons que nous obtiendrons des résultats satisfaisants avant la fin de cette semaine, sinon, nous n’allons pas cesser nos manifestations », affirme l’un des grévistes. En attendant, place aux risques de bouleversement du monde du travail. « Etant donné que les Inspecteurs et les contrôleurs du travail en grève, sont les seules structures capables de dénouer les différents problèmes rencontrés au niveau des différentes entreprises ou sociétés malgaches, qui pourront les régler à leur place ? Personne ! La situation est à deux doigts de ne plus être maitrisée. Nous avons besoin d’eux », se désole Henri Rasolomanana, représentant du «Sendika Ivondronan’ny Mpiasa Malagasy » ou (SIMM), présent à Antsahavola, hier. D’autres syndicalistes l’ont accompagné. Comme exemple de problèmes, des employés d’une entreprise chinoise font, à l’heure actuelle, l’objet d’un limogeage sans raison. Par ailleurs, d’autres employés dans des zones franches subissent à peu près le même problème. «Et ce problème avec la grève des inspecteurs et contrôleurs du Travail n’épargne pas non plus les employeurs», renchérit Henri R. Bref, ces syndicalistes lancent un message fort à l’endroit de l’Etat, afin de trouver au plus vite des solutions à cette grève, « car le plus grand risque est que les employés ou les salariés en question, se mettent à leur tour en grève ».
Arnaud R.
