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mardi, mai 13, 2025
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Grève des magistrats et des greffiers : Le tribunal d’Anosy investi par les Forces de l’ordre

Bien malgré les intimidations, le SMM et le SGM prévoient de renforcer leur mouvement.

Journée sous tension hier du côté d’Anosy. Contre toute attente, l’Emmoreg a effectué une démonstration de « Force » au tribunal pour intimider les grévistes. En effet, pour le deuxième jour de leur grève illimitée, les membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) et ceux du Syndicat des Greffiers de Madagascar (SGM) ont décidé de fermer les portails d’entrée du tribunal de première instance d’Anosy par des cadenas. « Une manière de démontrer au monde entier que nous sommes en grève », a expliqué la présidente du SMM Fanirisoa Ernaivo, tout en rappelant que « cette pratique a toujours été utilisée durant les précédentes grèves ». Sauf que cette fois-ci, les autorités étatiques ont décidé de procéder autrement et de recourir à la force pour forcer les grévistes à reprendre leur travail. Réquisitionnées par la Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balsama, les Forces de l’ordre accompagnées par des huissiers de Justice ont forcé le portail d’entrée qui était cadenassé par les grévistes. Le ton est tout de suite monté d’un cran car dans un premier temps, les huissiers de Justice n’ont montré aucun mandat officiel. Et ce, bien malgré l’insistance des grévistes conduits par la présidente du Syndicat des Magistrats, Fanirisoa Ernaivo et le président du Syndicat des Greffiers, Haja Randriambololona. Les altercations se sont même poursuivies jusque dans les couloirs du tribunal d’Anosy. Les éléments de l’Emmoreg ont même utilisé des poudres lacrymogènes pour disperser les syndicalistes en grève.

Intimidations. Accusée d’avoir commis une infraction pénale en cadenassant les portails d’entrée du tribunal d’Anosy, Fanirisoa Ernaivo ferait l’objet d’une menace d’arrestation. « Je n’a pas peur car la grève est un droit syndical », a réagi la principale intéressée. En effet, malgré les intimidations, le SMM et le SGM refusent de faire machine arrière. Ils prévoient même de renforcer leur mouvement. « Suite à ce qui s’est passé aujourd’hui, il n’y aura plus de dialogue… Nous exigeons des réponses à nos revendications », a déclaré la présidente du SMM. Selon ses dires, « ce recours à la force a provoqué la colère de tous les magistrats et les greffiers dans les autres provinces ». A noter qu’hier, la grève a été suivie à 100% dans les autres régions. Vers 17h30, des éléments de l’Emmoreg et ceux de la Force d’Intervention de la Police ont investi le tribunal d’Anosy. Des véhicules 4×4 de l’Emmo-Sécurité ont également pris position devant l’entrée. Les Forces de l’ordre sont restées sur le lieu durant la nuit, certainement afin de bloquer l’entrée aux magistrats et greffiers grévistes, mais aussi afin de permettre à ceux qui souhaitent travailler de rejoindre leur bureau. Hier, la Procureure de la République Razafimelisoa Odette Balsama a déclaré que « les syndicalistes ont le droit de faire grève, cependant, ils n’ont pas le droit d’empêcher ceux qui veulent travailler d’entrer dans leur bureau ». Depuis le début de cette affaire, la Procureure de la République et la présidente du SMM s’attaquent par médias interposés. Preuve de l’existence d’un malaise au sein du Corps des magistrats. En tout cas, le risque de « sakoroka » n’est pas à écarter ce jour car hier soir, Fanirisoa Ernaivo a encore déclaré : « nous serons encore présents à Anosy demain pour poursuivre notre mouvement ».

Davis R

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