Les syndicalistes persistent et signent en réclamant le limogeage de Vonintsalama Andriambololona, Riana Andriamandavy VII, Horace Gatien et Maharante Jean de Dieu.
Les remaniements gouvernementaux font toujours des heureux et des mécontents. Le dernier changement de l’équipe gouvernementale n’a pas fait exception. Des ministres mauvais perdants sont recensés. Le dernier remaniement a même provoqué la scission au sein du parti « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM). C’est la raison pour laquelle, plusieurs personnalités pro-régime et/ou ex-proches collaborateurs de Hery Rajaonarimampianina, envisagent de briguer la Magistrature suprême. C’est le cas d’anciens membres du gouvernement potentiellement candidats à la prochaine élection présidentielle, entre autres, les Olivier Mahafaly Solonandrasana, Paul Rabary et Orlando Robimanana. On sait actuellement que des ex-ministres HVM œuvrent et manœuvrent en coulisses pour soutenir les différentes grèves syndicales, notamment les manifestations des enseignants au Ministère de l’Education nationale, la manif des employés des douanes et des impôts au Ministère des Finances et du Budget, ainsi que la grève des syndicalistes au Ministère des Postes et des Télécommunications. Certains leaders syndicaux ont été aperçus en pleine réunion avec d’anciens ministres. Et ce, à maintes reprises. Pour ne citer que ce qui s’est passé dernièrement du côté du Motel d’Anosy. Pour l’heure, l’on ignore la motivation de ces anciens responsables ministériels qui n’hésitent pas à apporter des soutiens financiers aux employés grévistes. Leur objectif relève-t-il de la politique ou c’est juste de la tristesse alimentaire ? C’est la question que se posent les observateurs.
Revendication politique. Quoi qu’il en soit, l’on constate que des syndicalistes se fontmanipuler . Mercredi dernier, le ministre de l’Education nationale est monté au créneau face à la grève des enseignants et du personnel du MEN. Horace Gatien a dénoncé « une revendication politique qui prend en otage les enfants Malgaches ». Actuellement, l’idée d’une éventuelle année blanche et l’annulation possible des examens officiels sont véhiculés. Les enseignants refusent de reprendre leur travail. Pourtant, le Premier ministre Ntsay Christian a déjà fait savoir que la majorité de leurs revendications a déjà été satisfaite. Hier, les syndicalistes regroupés au sein de la Solidarité Syndicale de Madagascar (SSM) ont poursuivi leur mouvement. Un « diabe » a été organisé depuis Ambohijatovo jusqu’à Anosy, en passant par Antaninarenina. En effet, les syndicalistes persistent et signent en réclamant le limogeage des ministres HVM en l’occurrence Vonintsalama Andriambololona, Maharante Jean de Dieu, Riana Andriamandavy VII et Horace Gatien. « La ministre des Finances et du Budget et le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions font encore l’objet d’une requête auprès du Conseil d’Etat et au niveau du Bureau Indépendant Anti-Corruption », a rappelé Fanirisoa Ernaivo, présidente nationale du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) et non moins leader de la Solidarité Syndicale de Madagascar (SSM). Et de soutenir que « selon la loi, une personne faisant l’objet d’une poursuite judiciaire ne peut pas être nommée à un poste ministériel ». Les grévistes continuent également de dénoncer le népotisme et le favoritisme au niveau des Ministères, ainsi que la corruption lors des recrutements et dans l’attribution des marchés publics.
Davis R