La situation reste bloquée au ministère des Affaires étrangères. Une grande partie du personnel de ce département entame aujourd’hui son quatrième jour de grève.
Jusqu’à présent, les revendications des syndicats des employés du ministère des Affaires étrangères n’ont pas encore été satisfaites, affirment leurs leaders. Une situation qui prolonge la situation de grève dans ce département depuis quelques jours. Hier encore, les syndicalistes au sein du Syncormae et du Sympimira ont maintenu le mouvement de grève générale. Seuls les services d’urgences, comme le rapatriement des dépouilles mortelles de compatriotes et les évacuations sanitaires ainsi que les questions sécuritaires, seront traités à Anosy. D’autres services ont fermé leurs portes pour soutenir le mouvement. « Toutes les directions générales et les directions techniques suivent notre mouvement » soutient Andria Razakandrema, président du Syncormae.
Aucune visibilité. Les syndicats réclament « la perception des émoluments dont la dotation a déjà été approuvée par le gouvernement, lequel a alloué le budget correspondant par son inscription dans la loi des finances initiale 2022 au titre du budget du ministère des Affaires étrangères » et « l’application effective des dispositions réglementaires régissant la carrière de ses membres notamment le système de rotation et d’affectation entre le Département central et les Représentations extérieures de Madagascar pour les Agents Diplomatiques et Consulaires ». Mais « jusqu’à présent, nous n’avons aucune visibilité à propos de la résolution de nos revendications », a affirmé Andria Razakandrema. Les « actes de dénigrement et propos discriminatoires des instances hiérarchiques, à connotations racistes », ne sont pas non plus tolérés par les syndicalistes.
Appel au dialogue. Les hauts responsables du ministère tentent de désamorcer la crise et ont réitéré, hier, leur « appel au dialogue et à l’apaisement », face à l’impasse à Anosy. La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères avait soutenu que « le processus relatif au règlement des avantages du personnel du ministère des Affaires étrangères est déjà en cours ». Un communiqué qui est sorti la semaine dernière affirme également que le « ministre (des Affaires étrangères, ndlr) condamne fermement les actes de dénigrements et les propos discriminatoires ». Mais ces tentatives ne rassurent pas les grévistes.
Rija R.