
Samedi sera un grand jour pour Grey. Cinq bougies au compteur et un EP qui sort imminemment, le groupe signe ainsi un pas vers une carrière professionnelle
Grey, versant essentiellement dans du nu métal, trace doucement mais sûrement son chemin. Les quatre compères iront à la rencontre du public à l’Admc-Craam Ankatso pour une journée découverte et un après-midi de concert avec l’appui de Roxicomania production. Ils y présenteront leur premier EP baptisé « Madafaka ». Un nom qui en dit long et aussi percutant que son contenu. Fort de six titres, ce premier projet de Grey est une combinaison de Madagascar, le pays natal des membres du groupe et « faka » qui signifie racine en malgache. Entre une identité commune de la bande et un retour aux sources, va alors pour « Madafaka », avec cette consonance aussi explicite en anglais.
D’après Navalona, Lead vocal du groupe, « Madafaka » est une manière de clamer haut et fort que la jeunesse prend à cœur des sujets sérieux comme le changement climatique, l’instabilité socio-économique et politique… Inspiré de la vie quotidienne, « Madafaka » apporte surtout un message d’éveil et d’espoir, plongeant par la même occasion dans une introspection sur la vie sociétale à Tanà. Sur les six titres, on retrouve « Sampy », « Mampalahelo », « Wake up », « 10 isan-jato », « Izay tiako » et « Tsofy ny afo ». Issu de plusieurs univers musicaux, chaque membre du groupe apporte sa pierre à l’édifice. Avec des styles et rythmes allant du slam à l’électro, en passant par du rap et du spoken word, tout en ayant le rock comme base, le nu métal devient alors une évidence.
Créé en 2020, en pleine crise sanitaire, Grey trouve sa genèse dans l’introspection et les revendications avec Navalona au micro, JT à la guitare, Mandrindra à la basse et NyAina à la batterie. En effet, d’une manière ou d’une autre, la Covid a provoqué des bouleversements chez tout un chacun, de même que dans la société globale. « Nous avons alors ressenti cette urgence de dire et de changer les choses. Nous avons besoin de clamer cette revendication par rapport à l’impuissance du peuple face aux problèmes sociaux. Nous avons besoin d’exprimer cette rage et d’éveiller les consciences, et la musique reste un canal efficace pour transmettre des messages », continue Navalona. Pour découvrir cet univers, rendez-vous donc samedi à l’Admc-Craam Ankatso.
Zo Toniaina