Grossesse précoce : Des cours de remise à niveau pour les jeunes mères

L

a fermeture des écoles pendant la crise sanitaire a favorisé la multiplication des grossesses précoces. Les jeunes filles qui souhaiteraient retourner sur les bancs de l’école bénéficient ainsi de cours de soutien scolaire.

Une seconde chance. C’est ce que l’Etat offre aux jeunes filles qui ont dû quitter l’école pour s’occuper de leurs enfants. Bien que Madagascar ne dispose pas encore de données concernant les grossesses précoces survenues durant le confinement, la réalité de la société reflète l’ampleur du problème. Pour le CEG d’Andranofasika , dans la Circonscription scolaire (CISCO) d’Andranofasika , sept collégiennes sont tombées enceintes durant le confinement, d’après le directeur de cet établissement Andriatiana Rabarihery. « Des efforts ont été mobilisés par les responsables pour leur réinsertion scolaire grâce aux Cours de remise à niveau (CRAN) initié par l’Etat et appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). L’objectif étant d’encourager ces jeunes filles à poursuivre leurs études, où elles bénéficieront de matériel didactiques mais également du soutien psychologique des enseignants », a-t-il souligné.

Cours. Avant d’entamer une nouvelle année scolaire, les jeunes filles qui souhaiteraient retourner sur les bancs de l’école bénéficient d’un cours de remise à niveau pendant les grandes vacances. Un cours de soutien est également organisé tout au long de l’année scolaire pour les jeunes filles ayant des difficultés. Elles bénéficient également de livrets d’apprentissage qu’elles pourraient réutiliser une fois qu’elles seront intégrées dans les classes « ordinaires ». Des formations sont également dispensées aux enseignants pour une meilleure prise en charge de ces jeunes. Le cas du CEG d’Andranofasika n’est pas isolé, car le CEG d’Antanimalandy dispense également des cours de remise à niveau aux jeunes qui ont quitté les bancs de l’école pour une durée de deux ans au maximum. « J’ai arrêté l’école en 5^ème . Ma mère n’a pas eu les moyens de me scolariser après le décès de mon père. J’ai pu suivre des cours de remise à niveau et je suis maintenant en classe de 3^ème. Je ne compte m’arrêter que lorsque j’obtiendrai mon diplôme de sage-femme » , selon Gladys, une collégienne du CEG d’Andranofasika.

Narindra Rakotobe