Une vingtaine d’événements officiels et près de 2 000 réunions se sont tenues lors des Assemblées annuelles de la BAD, la semaine dernière à Lusaka – Zambie. Une vraie transformation de l’Afrique est en vue.
Des annonces, des signatures et des engagements qui mèneront vers une révolution ! En seulement cinq jours, les Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) constituent certainement l’événement économique de l’année, du continent Africain. Pour les 10 années à venir, le développement du secteur énergie est désormais la première priorité des pays d’Afrique. Parmi les cinq priorités définies par la BAD, celle-ci a été votée par le Conseil des gouverneurs comme priorité absolue, avec 50 % des voix, contre 10 % pour chacune des quatre autres, qui concernent la nutrition, l’industrialisation, l’intégration régionale et l’amélioration du niveau de vie des ménages. « Dans les débats qui ont suivi le vote, il est apparu très clairement que le déficit énergétique est effectivement au cœur des défis qui interpellent l’Afrique, et que l’alimentation suffisante en énergie sera le catalyseur et le moteur de la transformation de l’Afrique. Il est aussi apparu très clairement que les Cinq grandes priorités sont liées les unes aux autres et que l’intégration de l’Afrique – la quatrième de ces priorités – est une composante transversale, comme le sont les ingrédients essentiels du développement : le rôle des femmes, le rôle des jeunes et le rôle de la bonne gouvernance », a noté Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD, dans son discours de clôture des Assemblées annuelles.
Croissance. Cette institution vient également de lancer une nouvelle stratégie Emplois pour les jeunes en Afrique, permettant de créer 25 millions d’emplois en 10 ans, et de développer les compétences de 50 autres millions de personnes. Madagascar figure déjà parmi les premiers bénéficiaires de cette initiative, avec l’accord sur l’avance de prêt de 1,1 million d’Euros, signé à Lusaka, la semaine dernière par le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana. Pour le président Akinwumi Adesina, le Groupe de la BAD est capable de réaliser les grands objectifs fixés aux Assemblées annuelles. « Cette Banque jouit d’une solide assisse financière et d’une excellente note triple A. Elle a consenti un niveau record de prêt d’environ 9 milliards USD en 2015. Une année où malgré une conjoncture défavorable, l’Afrique a réalisé une croissance record de 3 %, qui devrait atteindre 3,7 % en 2016 et 4,5 % en 2017, selon les prévisions ». Par ailleurs, les discours doivent être traduits dans les faits pour joindre l’acte à la parole, d’après les participants aux Assemblées annuelles. Cette fois, après toutes les promesses et encouragements des pays développés, les pays d’Afrique exigent du concret.
Antsa R.
