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mardi, juillet 15, 2025
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Groupe de la BAD : « Il faut se préparer à la crise alimentaire mondiale inéluctable »

Akinwumi Adesina, président de la BAD, soutient l’importance d’accroître la production
de produits alimentaires.

Les motifs qui poussent Madagascar à investir dans la nutrition se multiplient. Selon la BAD, le triplement du coût des engrais, l’envolée des prix de l’énergie et l’explosion du prix du panier de la ménagère pourraient s’aggraver dans les mois à venir.

La convergence exceptionnelle de défis mondiaux qui ne se produit qu’une fois par siècle. Il y a urgence ! C’est ce qu’a soutenu le président du Groupe de la BAD (Banque Africaine de Développement), lorsqu’il s’exprimait en tant qu’invité de l’Africa Center de l’Atlantic Council, vendredi dernier. D’après ses dires, les pays les plus vulnérables du continent africain ont été les plus durement touchés par les conflits, le changement climatique et la pandémie de Covid-19, qui ont anéanti bien des progrès économiques et sociaux. Il a ajouté que le continent, dont les taux de croissance du PIB sont les plus faibles, a perdu jusqu’à 30 millions d’emplois à cause de la pandémie. Certes, les impacts de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont inévitables. Pour le président de la BAD, qui a exprimé sa sympathie pour le peuple ukrainien, les impacts de la guerre s’étendaient bien au-delà de l’Ukraine, dans d’autres parties du monde. Il a rappelé que la Russie et l’Ukraine fournissent 30 % des exportations mondiales de blé, dont le prix a pratiquement augmenté de 50 % au niveau mondial, atteignant presque le même niveau que lors de la crise alimentaire mondiale de 2008. Il a ajouté que les prix des engrais avaient triplé et que ceux de l’énergie avaient augmenté, alimentant ainsi l’inflation. Une situation qui pourrait encore s’aggraver, car 90 % des 4 milliards de dollars d’exportations de la Russie vers l’Afrique en 2020 étaient constitués de blé ; et 48 % des quelque 3 milliards de dollars d’exportations de l’Ukraine vers le continent étaient constitués de blé et 31 % de maïs.

Ne pas mendier. Pour éviter une crise alimentaire, il faut accroître rapidement notre production alimentaire, selon Akinwumi Adesina. « La BAD est déjà à pied d’œuvre pour atténuer les effets de cette crise alimentaire par le biais de la Facilité africaine d’intervention et d’urgence en cas de crise alimentaire, un mécanisme spécifique que la BAD entend mettre en place pour fournir aux pays africains les ressources dont ils ont besoin pour augmenter la production alimentaire locale et se procurer des engrais », a-t-il révélé. Pour lui, l’Afrique ne doit pas mendier. « Nous devons résoudre nous-mêmes nos propres défis sans dépendre des autres… », a-t-il affirmé, en évoquant les premiers succès obtenus grâce à une initiative innovante de la Banque, le programme phare Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT, de son acronyme anglais), portant sur 9 filières alimentaires dans plus de 30 pays africains. À noter que Madagascar figure parmi les pays qui disposent d’importants avantages comparatifs dans la production de produits alimentaires, notamment l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture, la pêche, etc. Par ailleurs, parmi les sujets abordés par le président de la BAD figurait également l’importance de l’émergence du secteur technologique en tant que débouché pour la jeunesse et moteur de croissance du continent.

Antsa R.

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